J’ai hâte. Hâte que cet homme avec qui j’ai partagé presque 20 ans de ma vie se trouve un autre logis et parte pour de bon (idéalement pas trop loin, mais là je pense aux enfants). C’est son choix, sa décision, mais je l’accepte et j’en vois les avantages (moi j’ai le courage de me battre contre tout, tout le temps, mais lâcher prise, c’est aussi très reposant, j’avoue…). Hâte de réaménéager mon espace, mes espaces, selon mes goûts et besoins. Déjà je dors en étoile au centre de mon grand lit (ce matin mon fils a caressé mon dos pour déterminer mon état d’éveil, c’était magnifique).
Déjà je règle les problèmes que j’entrevois, je dresse des listes et je coche leurs items. (Oh que tout n’est pas réglé, non!) L’été passé, avec ses frasques, avait été un beau gâchis, et j’étais passée par toutes les émotions. Cette année pour mon deuil j’ai emprunté des raccourcis, ceux des leçons durement acquises il y a quelques saisons. Cet été, vaccination aidant, j’ai envie de voir du monde, envie d’inviter plein d’amis (d’où entre autres ce désir pressant de reprendre mon espace), envie de rire et de jaser. J’ai envie de retrouver ma légèreté. Car je suis, profondément, joyeuse, et que je n’ai plus à l’étouffer.