Juin

Juin, chez nous, c’est magnifique. Les lupins partout, les iris, le rhododendron, les colibris, les pyrèthres, les pivoines bientôt, les fleurs sauvages, les marguerites qui commencent, les fraises des champs… On a un terrain complet qui semble planté pour le bonheur de nos yeux à la fin du printemps et au début de l’été (et jamais, JAMAIS on n’a de visiteurs en juin; vous savez pas ce que vous manquez!). Juin, pour moi, ça veut dire que le potager (6.0 si vous comptez…) est planté et semé, qu’il a encore grandi, que je désherbe cette année comme une championne, que maintenant il reste surtout à récolter, à entretenir, à désherber toujours. Juin est de toute beauté.

Mais juin est aussi comme une certaine céréale carrée: il a deux côtés. Juin, c’est aussi le mois où je deviens une meurtrière en série. Moi qui vient vraiment mal pendant des heures quand je dois écraser des insectes ravageurs (je vous en reparlerai), moi qui protège les araignées, les guêpes, qui me désole d’avoir pilé sur un bourdon qui m’a piqué (le pauvre!)… en juin je deviens méchante. Parce que j’ai mes limites. Mes limites sont atteintes quand ma fille se réveille en pleine nuit pour se gratter et que moi je ne peux plus me rendormir parce que bzzzzzzzzz bzzzzzzzzzz un marin-de-gouin (comme elle dit) invisible va nous piquer (Lyne me parlait de ventilateur, mais pas sur ma puce, merci, et pas sur moi non plus: je veux du silence et de l’obscurité, à 100%, pour dormir, DORMIR!). Et y a mes fenêtres aussi. Qui grouillent de mouches noires. Qui vont nous piquer/mordre aussi. Alors la tapette à mouches, on oublie (je finirais par casser les fenêtres…). On prend un papier. Et on l’étampe dans la fenêtre bien doucement, crounche crounche crounche. Adieu mon beau dossier karmique des 11 autres mois… en juin, la madame tue.