Kong, le king des jouets

Si vous avez un chien ou en aimez un, il faut connaître le Kong (en fait il y en a de nombreux modèles, mais ce classique, gros et rouge, fait le bonheur de Tango tout entier). Si vous ne connaissez pas, sachez qu’on (l’humain, là!) presse le truc pour y insérer des gâteries qui ont la même forme que lui (une forme de bonhomme de neige, quoi), et qu’ensuite le poutou (vous dites pitou, vous? Ah bon!) crounche la chose jusqu’à briser les gâteries, qui sortent du jouet (s’ensuit une queue joliment remuée!). Mon Tango, lui, a eu un peu de mal à comprendre. Utiliser ses dents pour écraser? Pas dans sa philosophie! (Déjà, sa bouffe, il l’aspire plutôt que ne la mastique! Et moi qui avais hésité entre le modèle ordinaire et le modèle pour chien qui mord fort!) Il a passé quelques semaines à tester diverses possibilités. D’abord, insérons une langue de labrador dans la chose, question de ramollir le bon truc dedans, qui va finir par en sortir tout dégoulinant. Ensuite? Laissons tomber du haut de ma hauteur, ou même du haut des marches qui mènent à la salle à manger (que Tango appelle probablement là où se trouve mon gros bac de bouffe): parfois, les trucs cassent et sortent, mioum, mioum! Maintenant? L’a tout compris, ce chien! Crounch, crounch, miam, miam.

Le plaisir, c’est bon. Apprendre en ayant du plaisir? Mieux! Alors que fait la campagnarde de temps en temps? Elle regarde Tango et dit: Va chercher Kong! Et le beau Tango, tout joyeux, de courir trouver son jouet pour le rapporter. Car il sait alors que ledit jouet sera rempli! Et pour l’obtenir des mains de l’humaine? Ah, ça c’est du sport de haute voltige pour un labrador gourmand. Ouf. Il faut d’abord s’assoir… non, pas tenter d’arracher le jouet, s’assoir bien tranquillement devant la madame et la regarder dans le jouetles yeux. Longtemps. Sans flancher. Et ensuite? Ensuite la madame dit ok, et le beau toutou Tango n’entend plus rien, mais s’active pour sortir la perle de l’huître. Et si vous lui prenez son Kong plein? Oh là là! Super! L’humain veut jouer! Jouons! (Vous savez quand on dit d’un chien qu’il n’a vraiment aucune malice? Eh ben on parle de Tango!)

Bref, à part le bonheur du chien, le Kong a plusieurs fonctions, car il lui a permis d’apprendre le nom de son jouet, de développer son réflexe je veux alors je regarde dans les yeux, et de s’amuser tout seul pendant un bon bout de temps… pour en être automatiquement récompensé! Seul bémol (pour moi, pas pour le chien!): la viscosité de la chose après usage. Je ne peux même pas vous illustrer la quantité de salive que peut produire mon labrador. Pour vous donner une idée, je parlerais d’une couche épaisse et un peu collante qui recouvre l’ensemble de la chose… à l’extérieur comme à l’intérieur. Ouais. Bon. Une chance que le chien aime ça.