Quand mon fils et moi sommes arrivés au Manitoba pour le traverser, les champs de chaque côté de l’autoroute, à perte de vue, étaient jaunes, entièrement (vus de la voiture) fleuris. J’ai dit en rigolant que nous traversions la pittoresque contrée de Mustardia (c’était pas faux!).
En peu de temps, pourtant, j’ai su exactement ce que nous voyions: du canola (contraction de Canada + ola, pour huile). Comment j’ai pu en avoir la certitude tout en conduisant? L’expérience, cher lectorat, l’expérience. Parce que quand dans le pare-brise s’écrasent de jolis petits papillons blancs à répétition, la Campagnarde jardineuse que je suis vois bien qu’on traverse nuée après nuée de piérides du chou.
Le spécimen de canola que je vous montre aujourd’hui, je l’ai cueilli… à quelques centaines de mètres de chez moi, sur le bord de la rue, dans une pelouse, quelques jours après une tonte. Les seules herbes qui dépassaient? Des plantules de canola qui doivent venir de champs environnants, mais pas très près pourtant.
Savez-vous ce que tout cela signifie pour un potager ici? Je vais devoir protéger, si je veux les cultiver, tous les légumes qui appartiennent à la grande famille du chou, du broccolini aux radis en passant par les daïkons et les bok choy. Oh, j’ai des radis qui ont bien poussé, oui, mes leurs feuilles sont trouées. Une couverture flottante, ici, sera donc un investissement plus que justifié.