La madame et la boule orange

J’ai rarement possédé un aspirateur, et jamais neuf (sauf l’aspirateur d’atelier qu’on m’a donné qui a fini chez un ami…). C’est quand même hallucinant, considérant le poil que produisent les chiens et les chats avec lesquels je vis. Ah mais un aspirateur, c’est souvent encombrant et ça vient avec son lot de problèmes. Le dernier qu’on a eu, celui de l’Homme, a été laissé à un voisin au moment de notre dernier déménagement: ça faisait bien trois ans qu’on ne trouvait plus de sac fonctionnel dans les magasins (et qui dit sac dit dépense récurrente)! Et puis un balai, ça ne coûte pas grand chose et ça fait la majeure partie du boulot. Mais… pas tout.

L’envie aspiratrice m’est venue et est repartie quand j’ai vu les prix. Non mais je comprends: c’est bien pratique, un aspi. Mais c’est pas une grande joie, comme dépense. Du moins c’est ce que je pensais. Et puis un soir on soupait chez un ami et il a sorti son nouvel aspirateur. S’en est suivi une apologie inénarrable de son appareil, presque une pantomime, avec exclamations de joie et manipulation à l’appui. Du grand art! Et un mois plus tard j’avais aussi mon nouvel aspirateur. L’argument qui m’a eue? Le prix de la bébéelle réusinée sur eBay (comparé au prix de la bébelle neuve). Des regrets depuis (c’était il y a plusieurs mois)? Non, vraiment aucun. J’ai fait mon choix selon la recommandation d’une personne de confiance, et l’appareil choisi prend peu de place, n’a pas de filtre ni de sac (introuvable ou trouvable) et faut absolument tout ce dont j’ai besoin. J’appuie sur un bouton pour vider son réservoir dans mon compost: magie! Si la chose peut durer 40 ans comme celui qu’a ma mère, je me déclarerai alors une consommatrice pleinement satisfaite (comment ca, je suis exigeante?).