Voici un billet qui parle de mort. En fait l’image, d’un automne passé, se veut métaphorique. Ne vous sentez pas obligé de lire la suite aujourd’hui si vous avez besoin d’un surplus de joie dans votre journée. Je n’ai rien de terrible à partager, je vous rassure: il n’y a pas eu mort de campagnard, ni à deux ni à quatre pattes. Mais il y a eu une journée cet été… une journée où la mort s’est manifestée. D’abord à mon réveil j’ai trouvé au pied du lit deux petites souris mortes. Oui, les souris qui entrent dans la maison s’exposent à une mort par chat. En général par contre les chats ne les tuent pas, mais ce jour-là, paf et repaf. Pas la fin du monde: nous habitons la campagne, et ce sont des événements ordinaires.
Plus tard j’étais avec l’Homme et les chiens dehors quand Roxy s’est intéressée de trop près au jardin d’eau. Qu’elle y boive passe encore, mais qu’elle y mette la patte, c’est risqué pour la toile, et qu’elle s’y habitue, c’est risqué tout court car elle aurait de la difficulté à sortir du plus grand bassin si elle y tombait. Or elle ne buvait pas mais était fort intéressée par ce qu’elle voyait: une grenouille énorme, qui restait là mais tressautait un peu. L’Homme a d’abord cru que la grenouille s’était défendue. La réalité était davantage digne d’un film naturaliste… car la grosse grenouille était en train de se faire bouffer par une couleuvre. Pour preuve…
Plus tard, en allant promener les chiens avec le Coco, on a découvert un écureuil mort écrasé devant notre entrée. Maudine. Et on est revenus. Il faisait doux, et l’Homme et moi (avec la puce) nous sommes réinstallés dehors un peu avant le souper. Un son retentissait à intervalles plus ou moins réguliers. J’en ai trouvé la source. Un petit crapeau qui se faisait bouffer par une couleuvre. Encore vivant. Coassant. Glaçant mon sang.
Ah, je sais, la vie. La couleuvre a besoin de manger aussi. Ben oui. C’est simplement qu’en général on ne pense pas à ces choses-là. Et ce jour-là, la vie et l’Univers voulaient me passer un message, on dirait. Je le décortique encore.
Mon avertissement pour coeurs sensibles, plus haut, concernait surtout ce qui suit. C’est la vidéo de la grosse grenouille et de la couleuvre qui l’a consommée. Je… n’ai pas pu m’en empêcher. La photographe a des hauts-le-coeur, peut-être, mais elle est photographe…
J’avais jamais «réalisé», pourtant campagnarde (expatriée) moi-même, qu’elles se faisaient manger vivantes, les petite bêtes…
Oui, c’est une bonne partie de ce qui m’a… choquée/émue/dérangée/etc. Y aussi que je suis hyper émotive depuis la naissance de ma fille (j’suis le genre à penser à la maman de la grenouille…!). Ouf…
cibole, c’est dangereux ton coin… Jamais que je mettrai les pieds là!
Tu te sens particulièrement souris, écureuil ou crapaud? 😉
en fait, je suis plutôt immunisé… chaque fois que je vais m’occuper des chats d’Éric au chalet, j’assiste à un effroyable carnage de souris…
Franchement c’est pas les souris qui m’ont le plus dérangée. En général on les trouve encore vivantes et il faut aller les porter (loin) dehors. C’est pas mal plus de trouble.
Mmm. J’étais pourtant avertie, mais je n’ai pas pu m’empêcher de lire alors que j’ai besoin d’un surplus de joie aujourd’hui. Par contre, je n’ai pas poussé le masochisme jusqu’à regarder le petit film. Vite vite, je me sauve lire le texte sur le bandana!
Bon. POUR CEUX ET CELLES QUI ONT LU ET AURAIENT PAS DÛ, VOICI L’ANTIDOTE!
http://www.flickr.com/photos/vieuxbandit/7982948437/in/photostream
C’est le plus beau et le plus efficace des antidotes!
Une ressource renouvelable, en plus! 🙂
Chanceuse! T’as eu droit à tout un spectacle!
Ton bibitologue aurait aimé, j’imagine…
J’avoue que j’ai pas regardé la vidéo, et y a quelques secondes là-dedans qui doivent être un peu tout croche: j’ai regardé ailleurs. C’est le regard de la grenouille que je trouve dur à soutenir. L’autre qui criait, j’ai dû m’éloigner. C’est pas comme si je pouvais l’aider…