Y a des jours où tout va un peu croche. Pas mal, non, juste… un peu de travers. Et quand ça tombe sur une journée où je déborde d’énergie, ça peut finir par faire beaucoup de trucs un peu croches. Ça m’est arrivé récemment: je me rends compte que je n’ai plus de pâte à pain mais que je veux faire une couronne, je fais la pâte, la met à lever et ensuite je calcule que le pain sera prêt… longtemps après que le dessert ait été mangé et les invités repartis. Je prépare donc un pain au lait dans le robot-boulanger… j’oublie le beurre (pas le lait, quand même!). Et il fait trop frais, le robot veut pas partir tout de suite et décide unilatéralement de repousser le repas un peu. C’est pas une journée assez moche pour que Passe-Montagne dise qu’il s’agit d’un jour où on aurait mieux fait de rester couché, mais c’est pas le Nirvana non plus.
Je fais le dessert… je me décide enfin: ce sera le gâteau des anges de Manon! Ah mais moi j’ai imprimé sa recette (mais pas tout le billet)… je me souviens vaguement de la question des oeufs, de celle du moule. J’ai pas de beau moule pour ça: juste un moule dont on peut enlever le fond, là, voyez? Le genre à charnière? Et j’ai, au frigo, huit blancs d’oeuf. Pas sept. Résultat? Je venais à peine de comprendre qu’un gâteau des anges, au fond, c’est une meringue avec un peu de farine, que le mélange avait gonflé par-dessus les batteurs de mon pauvre mélangeur (prochaine fois, bol plus large et moins profond!). Qu’à cela ne tienne! Je verse dans le moule: il est loin d’être rempli: parfait! Ah… ah mais c’est que ça gonfle, ce truc-là! Ouille que oui! Alors pour le faire refroidir, le poser à l’envers sur trois tasses? Impossible: le gâteau avait débordé tout autour du moule!
Vraiment, quand j’ai eu réussi à démouler la chose, je l’ai avoué bien humblement: c’est, de loin, le gâteau le plus laid que j’ai jamais réussi à faire. Mais — et ce mais a toute une importance! — peu importe son apparrence, ce gâteau-là, les copains (Manon en particulier), était dé-li-cieux! (La prochaine fois, c’est la recette qui exigeait des jaunes d’oeuf qui se contentera de sept, et le tour sera joué. Et le moule peut-être bien bientôt acheté!)
Sur la photo, il ne semble pas si pire que ça 😉
J’ai fait mon possible! 😉
Au départ il y avait une grosse croûte cassante de meringue brunâtre sur le dessus. C’est bien dommage (c’était terrible, comme nous avons souffert…), y a fallu la manger pour qu’elle disparaisse!
On voit pas non plus que le fond a collé au moule…
Mon gâteau favori depuis ma tendre enfance…
Ma maman voulait pas qu’on mange les tits morceaux de croutes quand le gâteau refroidissait… Ben elle voulait surtout qu’il reste du gâteau pour le dessert 😉
Moi je l’aime tel quel… laid, sans coulis, sans glaçage, sans crème fouettée… et encore tiède!!!