Je n’ai pas pu utiliser ma corde à linge cet été. Nous n’avons pas pu utiliser la terrasse non plus: une famille y a élu domicile au printemps, sans bail ni loyer! Je trouvais que je voyais beaucoup de va-et-vient merlesque… et pour cause: un couple a fait son nid à l’endroit où la corde à linge est fixée à la maison. Bon.
La couvaison m’a semblée rapide, et soudainement…
Deux merlitons, alimentés en relais par deux parents attentionnés, toute la journée.
Et au début de l’été, chaque passage vers le potager arrière dérangeait non pas un, mais deux couples qui veillaient sur leurs rejetons: des tyrans tritri avaient aussi fait leur nid…
Sous l’escalier de la terrasse. Un deux trois quatre bébés y ont grandi!
Et n’oublions pas que notre Colombine a eu ses sept poussins au printemps, bien sûr.
Ils n’ont plus l’air de ça aujourd’hui, nos pioupious, ouf. Oh non. Maintenant ils commencent à avoir l’air d’adulescents.
Mais j’aime ces photos, sur lesquelles ils ne sont encore que tout petits et mignons. Sauf que là, grande nouvelle et roulement de tambour… Colombine a décidé que ça ne suffisait pas, et qu’avoir des poussins qui dépendent d’elle, finalement… elle aimait ça. Alors au moment d’écrire ces lignes, elle couve sa deuxième portée… cinq oeufs. Advienne que pourra…
Pour revenir aux merlitons, ils ont vite grandi.
Forcément, à force d’être si bien nourris!
Et soudain, soudain? Envol! Un premier bébé a quitté le nid! Pour se poser… à côté des enfants et de l’Homme, près de la petite piscine.
C’est mon fils qui l’a vu le premier. Un petit merle ahuri, silencieux.
Et des parents qui restent tout près, inquiets sans doute un peu.
Il était protégé, cependant, par la présence humaine (étrange mais vrai).
Resté seul au nid, le frangin ou la frangine.
C’était début juillet, en pleine canicule: il ne chante pas, il se rafraîchit!
Et un beau midi… pfuit, parti! Nid vide, terrasse et cord eà linge récupérées, Campagnarde réjouie!
Mais vous savez quoi? Quatre semaines plus tard… Pas un, pas deux, mais… trois nouveaux merlitons.
Pas de corde pour la Campagnarde cet été!
Ça, c’est un parent merle qui ca-po-te parce que la Campagnarde est sortie prendre deux photos de ses trois bébés autrement qu’à travers une fenêtre ou un moustiquaire. Je suis vite rentrée!
En regardant les photos, j’ai vu que… 1) notre parent ici présent a dû survivre à une attaque récente, vu le manque de plume à l’arrière de sa tête et 2) ça ne mange pas que des vers de terre, un merle (agrandissez la photo pour mieux voir).
Les tyrans tritri, eux, n’ont pas repondu dans leur nid. Bilan de l’été jusqu’à présent: quatre tyrans, cinq merles, sept poussins… mais possiblement jusqu’à douze bientôt.
Et une souris ve erte! Non mais,sans blague,je vous trouve bien chanceux! Ici,on ne voit des jeunes que lorsqu’ils accompagnent leurs parents aux mangeoires. Donc,ni merles ni tyrans. Mais des quiscales par dizaines et des geais bleus un peu moins nombreux. Puis des pics(mineur et chevelu),des sittelles,des mésanges,des chardonnerets et quelques écureuils et tamias.
Ici les mangeoires sont occupées — surtout les 2 suifs! — par des parents pics mineurs, pics chevelus et geais bleus avec marmaille. Ah et un carouge à épaulettes aussi, seul, qui vient et piaille! Je remplis au moins un carré de suif chaque jour! C’est plus qu’en hiver! Quelques chardonnerets aussi, mais ni mésanges ni sittelles à ce temps-ci de l’année.
Et oui on a de la chance (mais pas de corde à linge!), car les merlitons sont juste là où je les vois chaque fois que je fais la vaisselle! Bien contente: c’est de l’ornithologie sans effort, alors que je manque de temps pour tout le reste!
Oui,ici aussi le suif est très populaire! Un par jour également. C’est tellement drôle de voir la file sous le panier à attendre les miettes qui tombent!
C’est beau à voir, les parents qui semblent dire «Ouin ok les graines, les vers, ben l’fun, là, tigars, tifille, mais si t’es dans marde en hiver, tu viens ici, pis POF, suif. Pis si y en n’a pu, tu viens ici, sulbordlafenêtre pis check ben ça: pokpokpok avec ton bec dans’ vitre, là, pis la madame comprend le problème, tsé?» 🙂
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