Suffit de me connaître un peu pour se douter qu’en cas de grossesse (ou de… n’importe quoi, en fait!), je me suis tournée vers des livres. Même que ce n’est que récemment que j’ai mesuré à quel point c’est un réflexe fort et évident pour moi… tandis que ça ne l’est pas pour tous. Oui, bon, en ligne on trouve tout… le pire y compris. Mais faut alors débroussailler le fouillis. Oui, on peut avoir recours aux avis et conseils de gens autour. Mais ce qui me sécurise, moi, ce qui m’aide à apprendre, à comprendre et à devenir à l’aise dans un domaine (conserves, couture, jardinage, alouette!), ce sont les mots imprimés sur du papier. Rien ne leur arrive à la cheville. Alors voilà, je vous présente les livres qui m’accompagnent pour cette grossesse, qui continue d’être facile et sans trop de tracas.
Une naissance heureuse, d’Isabelle Brabant. L’incontournable et le magique livre sans lequel je serais un paquet de nerfs à piles constamment rechargées. Y a là-dedans un bon sens et une douceur incroyables, une clarté invincible. Et attention, la sage-femme qui est l’auteure ne s’adresse pas qu’aux granos finies (je n’en suis même pas!), mais à toutes les femmes. Même à celles qui n’accoucheront pas ou n’accoucheront plus. C’est de loin le livre le plus humainement puissant que j’ai lu (et relu en grande partie, déjà). C’est un livre humaniste avant tout, et le meilleur cadeau à offrir en cas d’annonce de grossesse!
Naissances sur la rivière, livre collectif de témoignages (que j’ai mis sur la pile parce que j’adore la photo en couverture!). Au début de la grossesse, je ne voulais rien savoir de lire des récits d’accouchements. Surtout pas ce livre-là: on y parle justement, précisément, de la maison de naissance de la Rivière, où je risque bien d’accoucher! Les mois passant, l’accouchement approchant, le premier livre ayant été lu et relu… j’ai complètement changé d’idée, et je ne le regrette pas!
Au coeur de la naissance, livre collectif de témoignages et de réflexions. Parce que vraiment, le livre précédent était trop court: j’en voulais encore et encore, des histoires d’accouchement naturel (ou enfin, on vise l’accouchement naturel, mais ça n’enlève absolument rien à ceux qui finissent par se passer autrement, pour une raison ou une autre!). Et j’ai été très heureuse de retrouver, parmi les témoignages, des essais fort pertinents (entre autres celui d’Isabelle Brabant, qui met en garde contre l’espèce de sentiment de supériorité qui s’attache (ou est perçu!) trop facilement aux naissances naturelles et qui est ridicule et ne fait, au final, que jeter une culpabilité de plus sur les femmes au lieu de célébrer leur cheminement et leur expérience — alors que ce qui compte, c’est que la nouvelle maman se sente forte, puissante, capable!). Un bonheur de lecture.
Baby massages for dummies. Parce que notre bébé aura droit à tout plein de massages, c’est déjà évident. Évident parce que papa et maman s’en offrent depuis des années (oui bon ces derniers mois c’est surtout papa qui offre!), évident parce que chats et chiens en reçoivent aussi, parce que tout passe par le toucher et que finalement, si on n’est pas des gens qui tripotent les autres… quand j’y pense, on se tripote pas mal en famille!
Comment nourrir son enfant, de Louise Lambert-Lagacé. Celui-là est spécial: c’est un cadeau de LouLou! Mais oui, que je lui ai dit: j’ai ce livre-là. Ouais. Mon édition datait de… 1980! J’veux bien croire qu’on mangeait les mêmes légumes en 1980 (et encore…), mais disons que les habitudes et recommandations ont un peu évolué depuis! Je ne risque pas de suivre à la lettre les menus, mais j’aime beaucoup être guidée doucement parmi tous les choix à faire. Je le lis en ce moment, et j’y reviendrai probablement souvent pour quelques années!
Mon livre de naissance Barbapapa. Celui-là, c’est pas tant pour la grossesse que pour le bébé qui sera un jour grand. Parce que mon livre de naissance à moi m’est encore un document extrêmement précieux, et que je compte remplir celui-ci, soigneusement choisi (après réflexion… je les ai toujours aimés, moi, les Barbapapa, et je rêvais d’en être une, alors…!), pour mon tibibi. J’ajoute ces quelques photos de l’intérieur, car en ligne je suis un peu restée sur ma faim (mais la livraison n’a pas déçu!). À souligner: une jolie et assez grande pochette à la fin pour insérer des trésors!
En passant… j’ai appris hier que l’Homme a un « feeling » qu’on attend une puce. Drôle parce que mon feeling est plutôt garçon (j’ai failli écrire puceron…)… mais mes rêves avec bébé sont partagés à égalité. Il commence à se dire qu’il faudrait penser à des noms… (ce à quoi j’ai répondu en proposant des deuxièmes prénoms pour une fille, en ajoutant que voilà, j’avais fait ma part!)
Un puceron! C’est trop mignon. Si c’en est un (de garçon), j’espère que tu adopteras la formule, j’adore.
🙂
Tu sais chez nous… ma chatte devient ma garçonne (Milady ou Zia, c’est pareil pour ça: une fille perdue parmi les gars!), mes chats sont des toutous (de matoutous) et mon chien est un patou… et ça devient vite plus complexe et insensé. Ce qui est drôle c’est qu’en j’entends l’Homme ou le Coco répéter mes niaiseries: oh le beau timatoulou!
(Je colonise mes hommes, faut croire!)
😀
Et maintenant que j’y pense… vaut mieux puceron que… puceau!
Hahahahahahah (Mamaaaaan! C’est pas de tes affaires!)
Bonjour!
Tu as un assez bon choix de livres, mais mon préféré et j’en suis restée estomaquée, c’est ton dernier qui n’est pas un livre de référence, mais bon…
Les Barbapapas! Si tu savais combien de fois j’ai lu et relu les quelques livres qu’on avait déniché dans les ventes de garages et à la vente annuelle de livres des bibliothèques municipales du grand Gatineau et j’ai nommé : La Bibliovente. Ils sont un peu délabrés mais je les garde pour mes futurs petits-enfants. Ils sont sans prix!
J’aime les scénarios de ces histoires et aussi, évidemment, les personnages qui ont tous et chacun leur personnalité et leur qualité respective.
Tout comme moi, tu m’as l’air en amour avec eux! Moi je les adore. Où as-tu déniché ce bel album-souvenir bébé? Vraiment beau et mignon comme tout!
Y’a rien que j’aimais plus que lire à mes enfants. C’est vraiment spécial de les voir s’intéresser à la lecture et aux histoires. Et ils en redemandent toujours, tu verras. J’ai commencé à leur faire la lecture vers environ 9 – 10 mois. Avec les petits livres plastifiés pour la baignoire ou cartonné avec des images d’animaux, de véhicules, de fruits et légumes, etc…
Je te souhaite autant de plaisir que j’en ai eu. J’ai presque hâte de recommencer avec mes futurs petits-enfants.
Bonne journée et portes-toi bien!
Louise
Je l’ai commandé chez Renaud-Bray, tout simplement! 🙂
C’est pas ENCORE un livre de référence, tu veux dire! 😉
Donne-moi le temps! Hahaha!
Non seulement le Coco a-t-il gardé la plupart de ses livres pour plus jeunes, mais j’ai moi aussi une belle collection de livres pour enfants (j’ai découvert la littérature jeunesse… adulte! À 9 ans je lisais des livres pour adultes, alors j’ai un peu loupé ça). Une grosse boîte pleine qui ira dans la bibliothèque qu’on aura un jour (je commence à me dire que ça sera pas demain…) dans la chambre du bébé. Ce qui manque, c’est justement le genre de livre quasi indestructible pour très jeune enfant (on y verra!).
Quand Coco était petit, la lecture prédodo était systématique, que ça soit par l’Homme ou par moi: tout le monde adorait ce moment-là. Le résultat, c’est qu’à six et sept ans, on pouvait amener Petit Coco en vacances à Natashquan et passer un après-midi entier, chacun le nez dans un bouquin: ça, ça rend une campagnarde heureuse! 🙂
Autre résultat: Coco a appris à lire l’anglais tout seul! Oui, bon, il est bilingue depuis sa naissance, mais il a appris (on lui a appris) à lire en français, et a tout seul adapté les concepts et les sons pour déchiffrer son autre langue! J’en ai été soufflée!
Je savais lire avant d’arriver à l’école primaire. Je ne peux pas concevoir ma vie sans la lecture! Imagine donc si j’ai hâte de voir bébé_bandit faire semblant en nous contant une histoire qu’il connaît déjà par coeur!
(J’ai moins hâte à sa phase « encore ». Non mais c’est la belle-mère (moi) qui s’est tapée les mille répétitions du Petit chat perdu, qui va voir tous les animaux un après l’autre pour demander du lait, et gnagnagna… hahahahaha! Pauvre ptit chat, va!)
J’ai lu « une naissance heureuse » tout plein de fois. J’ai encore en mémoire la visualisation du bouchon qui flotte sur une vague …
Ça m’a été fort utile. Somme toute, c’est la meilleure affaire que j’aie appris de toute ma vie je pense! Ça, pis une ex-collègue à qui je faisais part de ma peur de la douleur, et qui m’avait fait une réponse toute bête (et ô combien intelligente) « ouais pis? c’est toujours ben juste de la douleur, on n’en meurt pas tu sais »!
Y a des affaires sur lesquelles on accroche…
Manifestement, tu es « accrochée » aux bons endroits.
Hahahaha! Je ne sais plus si c’est dans Naissances sur la rivière ou dans Au coeur de la naissance, mais y a justement une femme qui dit (à peu près) « je savais qu’on ne meurt pas de cette douleur-là » et je me suis dit « ben oui! », et ça m’a aidé à tout relativiser (euh… pour le futur!).
(Mais bon, pour moi cette idée d’accepter la douleur, de vivre avec elle, de la laisser me traverser, c’est assez facile à comprendre, assez proche de ma vision des choses, que je n’ai pas de difficulté à accepter que la douleur a sa place et sa justification. Et pis pourquoi la refuser quand on refuse en même temps les supers endorphines? oulalalalala! 🙂
Ohhhhhhhh
Les barbapapa!!!
Tu viens de me faire plonger dans ma jeunesse. C’était mes préférés ces espèces de grosses bouboulles qui prenaient tout sorte de formes et que dire de leur maison qui n’a rien de commun.
Merci pour le voyage!
(je ne commente pas le restant, j’ai pas lu ce genre de truc pour ma grossesse, je n’en ressentais pas le besoin)
Ah leur maison, leur maison! (Tiens: c’est à cause d’eux que tu vis bien avec un chantier (sans doute pas mais c’est toi qui le disait) perpétuel, tu crois? Elle se transforme aussi, ta maison, et elle est originale aussi!)
🙂
Regarde! http://www.youtube.com/watch?v=hPBuCgrugGI
(hahaha: ne pas avoir besoin de livres, ça ne me passerait pas par l’esprit! 🙂
Je suis… Barbotine! HAhahahahahaha!
C’est possible oui!!!
Ya des bout de chantier qui se termine enfin cette année! Yé!
Chanceuse (qui le mérite amplement), va! 🙂
(Moi je suis encore à l’étape « merde qu’est-ce qui peut encore attendre à l’année prochaine? Siouplééééé! »)
Oh mais j’adooooooooooooore le livre Barbapapa!!!
C’est trop trop mignon!
Ah et, tu as piqué ma curiosité… Quand tu parles du livre Une naissance heureuse, d’Isabelle Brabant, qu’est-ce que tu entends par : « l’auteure ne s’adresse pas qu’aux granos finies mais à toutes les femmes. Même à celles qui n’accoucheront pas ou n’accoucheront plus. «
Ah, c’est que dans Une naissance heureuse, j’ai trouvé un texte très très très autonomisant et puissant.
Qu’après cette lecture-là, je peux dire que mon médecin de famille ne me reconnaîtra plus: de patiente typique (un peu impuissante et ébahie devant la Science et la Hiérarchie), je suis devenue (à son insu, hihihi) une personne responsable de sa santé et de son corps. Les trucs dont je ne suis pas certaine? Ils ne me seront plus faits ni prescrits. Le monsieur va avoir des explications à donner et des preuves à apporter.
Qu’on trouve dans ce livre-là des explications très claires (féministes, oui, mais dans le sens d’humanistes, et non dans le sens (toujours faux ou presque mais souvent accolé au féminisme!) d’enragées)) sur la puissance toute naturelle du corps de la femme — et aussi sur celle du bébé, qui a son travail éprouvant à réaliser lui aussi! Que justement, après la lecture, on a un nouveau respect pour le bébé naissant, totalement mérité.
Que de très nombreuses femmes sortent meurtries ou déçues ou insatisfaites ou confuses ou (insérez ce que vous voulez) de leur accouchement (ou ont peur d’un accouchement futur, etc.) et que ce livre-là permet de comprendre bien des choses, tout doucement. Que parfois… on est comme marquées aussi par l’accouchement de notre mère, ou par le récit qu’elle en fait, et que ces blessures-là aussi peuvent être comprises et guéries par cette lecture.
Qu’on peut aussi avoir l’intention féroce (et légitime) d’accoucher à l’hôpital et trouver dans ce livre des notions essentielles pour s’y préparer et comprendre ce qui s’y passera.
C’est un livre que j’ai lu comme j’aurais reçu un long, long et tendre câlin de la Mère universelle, en quelque sorte (moi qui n’ai rien de Nouvel Âge ni rien du genre!). Un réconfort en douceur, une main sur l’épaule qui rappelle à la lectrice que tout ira bien (même si tout va mal, tout ira pour le mieux dans les circonstances), que ce pouvoir, elle l’a en elle. Pour celle qui va accoucher, c’est aussi un énoncé puissant: ton corps sait y faire, laisse-le s’ouvrir et faire son travail, dans l’accueil plutôt que dans le refus.
Bon… je t’ai convaincue, là? 🙂
(Mon exemplaire, je le garde. Mais la prochaine qui m’annonce sa grossesse en recevra un bien à elle, je ne pourrai pas me retenir!)
C’est de l’explication ça, madame!
Et oui… Convaincue!
(Tu sais bien que c’est à toi que j’espère l’offrir, chère Marmotte!)
Oh c’est gentil! 😀
Mais je sens que je vais avoir besoin de livres sur le défi d’attachement et les autres problématiques de l’adoption avant ça! Hihi! 🙂
Ping :Ma mère, c’est la plus forte! - Les campagnonades