Marinara

J’ai encore le réflexe urbain d’acheter de la sauce pour les pâtes (oui, c’est ridicule). Enfin, sauf quand je me lance dans la classique sauce à la viande ou dans le pesto… Récemment, j’ai remis en question mon habitude (c’est bête, il suffit de le faire, mais justement c’est une habitude: on ne se rend même pas compte qu’on le fait!). Je voulais faire une sauce, et pas rosée (euh… parce que je n’avais pas de crème!). Merde, même pas de tomates… Mais que dis-tu là, campagnarde? As-tu perdu la mémoire? Et ces tomates broyées dans ta dépense? Aaaaah! Allô Google? Ici la campagne! Sauce aux tomates, mon cher? Marinara? Parfait!

Et c’est ainsi que la campagnarde comprit (tard, mais vieux motard… ou enfin…) pourquoi elle n’a jamais trouvé une sauce marinara qu’elle aime vraiment. Le céleri, pardi! Ça peut aller, le céleri, mais si on en met un atome de trop, la sauce (ou le plat, peu importe) goûte le céleri, et j’aime pas ça, la saveur du céleri, moua! Des carottes? Bon, un autre truc pour la liste d’épicerie… Je m’éloignais de plus en plus de la recette. Je l’ai simplifiée et modifiée.

J’ai tout simplement fait revenir dans l’huile tout plein d’oignon haché et d’ail, de la poudre de poivron déshydraté, du sel et du poivre. J’ai ensuite ajouté deux pots de mes tomates broyées (mais j’ai passé le deuxième pot à la passoire pour retirer un peu de liquide), du basilic, du thym, du romarin et deux feuilles de laurier. J’ai laissé mijoté plus d’une heure avant de tout (sauf les feuilles de laurier) passer au robot. C’est TOUT! Et (comme c’est dommage) il y en avait trop. Hop, au congélo! Pourquoi, au fait, ai-je aussi longtemps acheté mes sauces? Paresse, facilité? Mmmm… manque de confiance en mes propres moyens, je dirais!