Le Coco est un petit bilingue. Tout jeune, il vivait surtout en anglais avec son papa et en français à la garderie. Résultat, haut comme trois pommes il étonnait souvent plusieurs adultes à la fois en sortant comme de nulle part les noms traduits des êtres sur lesquels nous nous posions des questions. Il nous a abasourdi avec sa réponse vive de pickerel pour un doré et il nous a surpris avec le… martin-pêcheur d’Amérique (Megaceryle alcyon, belted kingfisher). Sa capacité d’interprétation simultanée s’est émoussée en même temps que sa scolarité le menait loin des animaux, insectes, poissons et oiseaux, mais ça va: on a développé, l’Homme et moi, notre technique de bilinguisme. Pour les êtres vivants, pas le choix si on veut être sûrs de se comprendre, on apprend les noms dans les deux langues!
D’abord, pour des photos de près, je vous envoie ici. S’il a une drôle de tête, le martin-pêcheur, c’est que cette tête, justement, est surmontée d’une double grande huppe grise aux plumes hérissables qui commence à la base du bec et s’étale jusqu’à la nuque (source très complète). Cliquez ici pour entendre son appel. Évidemment, avec un nom comme ça, on s’attend à ce que l’oiseau mange du poisson. Eh bien on a raison! Il aime bien la truite et le saumon (moi aussi!), et peut avaler des proies… aussi longues que lui! Pas de poisson? Il se tourne vers les mollusques, les crustacés, les insectes aquatiques, les batraciens, les reptiles, les jeunes oiseaux, les petits mammifères et les baies! Pas trop regardant!
Les martins-pêcheurs chassent habituellement à partir de perchoirs situés le long des cours d’eau. Ces oiseaux plongent les yeux fermés et capturent leurs victimes avec un mouvement qui s’apparente à une pince ou une prise en tenailles. Ils ne s’immergent généralement pas et saisissent la plupart de leurs proies à proximité de la surface. Une fois qu’ils ont effectué leur prise, ils regagnent leur perchoir et l’étourdissent en la claquant violemment contre les branches. Puis, ils la lance dans les airs, l’attrape la tête la première et l’avale. Des eaux limpides et une bonne visibilité sont des conditions essentielles pour une bonne recherche de nourriture. Pendant les mois d’été, les martins-pêcheurs s’affairent le long de petits fossés, de criques, de cours d’eau ainsi qu’aux bords des réservoirs et des lacs clairs et dégagés. (Source toujours complète)
Et voici un aperçu de son mode de vie (toujours la même source):
En dehors de la saison de nidification, le martin-pêcheur mène une existence solitaire. Par contre, au cours de la période des nids, les couples défendent activement leur territoire. Le mâle notamment raccompagne les intrus hors des limites de ses terres en les réprimandant continuellement. S’il perçoit quelque désordre à l’intérieur de son domaine, il réagit aussitôt en érigeant les plumes de sa huppe de façon agressive. Toutefois, la plupart des mesures de défense du territoire sont accomplies par le biais d’injonctions vocales ou de poursuites aériennes. Le cri de dissuasion est constitué par un vibrant crépitement mécanique. Le cri d’alarme, émis par les deux partenaires en cas de menace est un hurlement bref. Pendant la recherche de proies, le martin-pêcheur d’Amérique peut pratiquer le vol Martin-pêcheur d’Amérique stationnaire, mais en temps normal, il effectue un vol puissant, direct et de courte durée. Une grande majorité des martins pêcheurs d’Amérique migre, bien qu’ils soient capables d’endurer les rigueurs du climat nord-américain dans la mesure où la température de l’eau est supportable.
Son logis? Des galeries souterraines longues d’environ 1 m 50, qu’il creuse lui-même à l’aide de ses doigts (source). Il est commun partout en Amérique du Nord (et facile à reconnaître, un plus pour moi!). Celui-là se tenait près d’un lac qu’on connaît bien…
Photo par l’Homme.
J’en ai déjà vu quand j’étais petite proche de la rivière…
Que de souvenirs tu me ramènes avec ce billet 🙂
Ton coco, c’est le rêve de PET =P
Je me souviens, quand j’étais petite j’avais fait une histoire mettant en scène Martin Pêcheur et Bernard L’ermite… Je me trouvais ben drôle (l’humour à 10-12 ans…)
D’ailleurs, j’aime bien ta photo =)
Tut-tut: la photo est de l’Homme!
Pour le rêve de PET… ouin… faudrait se trilinguifier familialement pour lui en boucher un coin, parce que t’as pas mal raison! (Et le pire c’est que je pense qu’il connaissait l’oiseau à cauuse du billet de 5$!)