Lors de notre première visite de la maison, en février, deux grands arbres nus, sans pudeur, nous ont accueilli parmi les pins et les épinettes à l’avant. Soit ce sont des mélèzes, soit ils sont morts, ai-je dit. Dekecé?, a stoïquement répondu mon Homme. Comment? Ne savait-il pas que le mélèze est notre seul conifère à perdre ses aiguilles à l’automne? (Je le savais… tout simplement parce que j’ai planté un mélèze, petite, et que j’étais trrrès fière de savoir que mon arbre à moi était unique! Mieux encore, il allait à contre-courant, faisait fi des modes!) Début mai, ouf, nous avons vu que nous n’avions pas d’arbre mort à couper. Nous avons donc à l’avant deux grands mélèzes laricins (Larix laricina, tamarack ou American larch). Pour distinguer les conifères du Québec, j’ai trouvé que ce document était absolument génial. Eh oui, la campagnarde vérifie tout de même avant de dire des niaiseries!
Le mélèze laricin se reproduit non pas, comme mes épinettes et mes pins, par de grosses et petites cocottes, mais en produisant de magnifiques fleurs en rosettes, d’un rose soutenu, qui sèchent ensuite et restent sur l’arbre pendant environ une année.
Ses aiguilles, riches en vitamine C, servent à préparer une tisane pour prévenir ou traiter le rhume. Sa résine peut être mâchée pour le plaisir ou pour faciliter la digestion. Mélangée à de la paraffine, elle devient une pommade. L’écorce interne est efficace pour combattre l’infection sur les plaies et les brûlures. En cataplasme, elle arrête l’hémorragie, réduit la douleur et garde la blessure à l’abri des bactéries. Le bois du mélèze, résistant à l’eau et à la pourriture, était utilisé dans la construction de bateaux, de granges, de maisons en bois rond, de pilotis et de caisses. (Source)
Espérons donc que l’apparition de la phéole de Schweinitz ne signifie pas que mes mélèze ont de graves problèmes…