Ma lubie de supprimer le shampoing de ma vie a eu un résultat inattendu et bienvenu. Un jour que je voulais remplir ma bouteille d’eau et de vinaigre de cidre, j’ai vu que la bouteille avait été laissée ouverte et qu’il y avait quelque chose au fond, dans ce qui restait. Très franchement… j’ai versé le tout dans l’évier en disant ouache. Puis j’ai compris et ma main a vite rattrapé le truc visqueux qui ne pouvait pas passer par le drain sans force. Une chance que j’avais l’habitude du kombucha et de ses scobys, ou je forçais la chose vers la fosse septique!
J’ai donc pris la mère de vinaigre que j’avais enfin, comme par miracle, et je l’ai mise dans un pot Mason de un litre avec du vinaigre de cidre non pasteurisé, et couverte d’une étamine. Je l’ai laissée sur le comptoir à l’abri du soleil et c’est tout pendant quelques semaines. Puis je me suis demandé comment la nourrir convenablement. Bon, disons que je me suis posé la question tout de suite, mais il a fallu quelques semaines, bébé et bambine aidant, pour que je puisse fouiller et trouver un semblant de réponse.
J’ai transféré la mère de vinaigre dans un pot Mason 1,9 litre pour qu’elle ait de l’espace pour y grandir: comme une mère de kombucha, elle grandit jusqu’au bord de son contenant. Vous la voyez? Elle n’a pas encore l’épaisseur impressionnante de mes mères de kombucha (je me demande si les deux sont quelque peu interchangeables, d’ailleurs…), mais elle a belle allure, je trouve!
Pour l’alimenter et créer du vinaigre, il faut lui ajouter des fruits mûrs (même des tomates). Ou plutôt des bouts de fruits: pelure et coeur de pomme, rognures et pelures d’ananes, de mangue trop mûre, etc. Ce que vous voyez au fond du pot ici, ce sont des pelures de pomme, des bouts de coeur de pomme et… un bébé de la mère, je crois bien! Et les bouts de fruits, je les ai mis sur la mère (plus petite alors), n’importe comment: elle a repris le dessus toute seule. J’ai aussi versé, avec le vinaigre de cidre du début, une demi-bouteille de vin blanc qui traînait au frigo.
Pour un vinaigre qui a du mordant, il vaudrait mieux que je cesse de faire des ajouts au pot pendant six semaines, en le laissant, ouvert mais couvert, dans un endroit sombre. En attendant, je peux continuer d’y faire des ajouts. Pas de jus commercial, mais du vin, du cidre, des fruits: chaque ajout dilue le vinaigre, évidemment, et il faut lui laisser ensuite le temps de reprendre des forces (pour le consommer comme vinaigre, s’entend). Apparemment, si tout va bien, mon pot contiendra un jour plus de mère que de vinaigre. À ce moment-là, facile: il suffira de donner des couches de mère!
Tenez, ça c’est mon dernier essai de vinaigre d’avant la mère, du vinaigre de vin rouge fait avec tous les restes de bouteilles non finies pendant ma grossesse: chaque fois que quelqu’un venait ici et ouvrait une bouteille, au lieu d’en boire j’envoyais ma part dans un contenant ouvert (mais couvert) pour le transformer doucement en vin aigre, vinaigre. Ça a fonctionné avec le temps, mais sans me créer une belle mère comme… ce qui me tient lieu d’agent de rinçage post-lavage de cheveux!
Et puis… ne le dites pas à Chantal, mais j’ai, depuis, trouvé ceci dans ma bouteille de vinaigre pour rincer mes cheveux! Pas une, mais deux mères-bébés! Ne le lui dites pas, parce que j’engraisse celles-là pour elle! Tu les auras en mai, na! 😉
Entre la rédaction et la publication ici… ma plus grande mère a produit un rejeton! Il semble que j’offre des conditions idéales pour la production de vinaigre. Profitons-en!
Lovely! On échange contre une poule?
Une poule, tiens, j’y avais pas pensé! 😛
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