Cette année, j’ai acheté 11 caisses de tomates (9 kg chacune). Quatre ont été déshydratées aussitôt (c’est très facile d’écrire aussitôt, mais vous essaierez, vous, de couper 36 kg de tomates italiennes en 6 à 8 morceaux chacune sur la longueur, et vous verrez que l’aussitôt est pas aussi vite fait que ça…). Les sept autres caisses (63 kg…) ont été divisées. Certaines sont devenues des tomates en morceaux sans eau ajoutée (à l’autoclave). Ici je vous parle plutôt de celles qui sont devenues une simple sauce (je vous l’ai déjà dit et je le constate souvent: je préfère avoir à ma disposition des ingrédients plutôt que des trucs préfaits, même par moi, aussi j’aime mieux avoir une sauce sans ajout à décliner toute l’année qu’une sauce déjà assaisonnée; mais ça, c’est moi!).
Voilà bien le troisième été que j’ai mon moulin Roma, et pourtant je ne vous en ai pas parlé. C’est une petite machine quasi magique, si vous voulez mon avis. Les tomates (entières pour les petites) crues vont dans la trémie (l’affaire blanche en haut, là; j’aime le mot trémie, que voulez-vous…), on tourne la manivelle (ou on démarre le moteur, vendu séparément… mais l’an passé j’ai eu toute une révélation: ce moteur-là ne vaut pas son prix, en tout cas pas pour des tomates crues; la manivelle à la main est beaucoup, beaucoup plus efficace et puissante! Je v iens de vous faire économiser un peu, là! De rien, de rien!) et on pousse un peu pour engager les tomates dans le tordeur. La chair et le jus coulent devant, tandis que la peau et les graines s’en vont à gauche (sur la photo), dans un bol (vois photo du haut). Et on peut les repasser dans la machine quelques fois pour bien en extraire le liquide (ensuite on en fera des craquelins, je vous en glisse un mot demain). Le filtre métallique ici est celui pour les tomates, mais j’en ai aussi pour la salsa, pour les citrouilles et pour les raisins et baies.
Il faut ensuite (pour obtenir une sauce) faire bouillir chair et jus jusqu’à ce qu’ils réduisent du tiers ou de la moitié, selon la consistance que vous préférez. Ensuite… faut canner (n’oubliez pas d’acidifier au jus de citron (30 ml pour 1 litre) ou à l’acide citrique (2 ml pour 1 litre): j’ai été obligée de rouvrir — avant leur traitement — certains pots oubliés!). Si vous voulez assaisonner la sauce, ajoutez vos fines herbes déshydratées dans chaque pot avant de le remplir (le guide Bernardin suggère de commencer avec 2 ml par pot pour voir, puisque vous pourrez assaisonner aussi au moment d’utiliser la sauce).
Pour une simple sauce comme celle-ci, vous avez le choix de la méthode de cannage. Si vous le faites dans un bain d’eau bouillante, remplissez les pots jusqu’à 1 cm du bord et traitez les pots de 500 ml pendant 35 minutes et les pots d’un litre pour 40 minutes. Pour moi, c’est trop de vapeur dans la cuisine, non merci (le faire dehors dans le gros chaudron à maïs et le brûleur au propane, oui, mais quand même pas super efficace, parce que je ne peux pas y mettre plus de 9 pots d’un litre à la fois). Si vous avez un autoclave, ha! Alors remplissez les bords jusqu’à 2,5 cm, et traitez les pots pendant 15 minutes à la bonne pression pour votre altitude. C’est ce que j’ai fait. D’ailleurs cette année la grande majorité de mon cannage a été faite à l’autoclave, ce qui est nouveau et me fait sauter de joie. J’y reviendrai! (Parce que là j’ai un double potage Crécy à faire pour le canner…)
Ce que j’aime tout particulièrement de cette sauce hyper polyvalente? Elle ne se sépare pas. Elle reste magnifique! Et là j’estime qu’on ne devrait pas en manquer jusqu’à l’an prochain… mais on verra bien. Je suis passé de 9 à 11 caisses seulement, de l’an passé à cette année. Suffira, suffira pas? En 2015, on s’adaptera!
Pis moi qui me trouvais « hot » avec mes 25 livres de tomates italiennes!!!
Lyne, c’est pas une caisse de plus ou de moins qui va t’enlever ta hottitude! 🙂 Et je nourris quatre personnes, dont trois appétits d’adulte, hein!)
(Pis là je me cherche quoi canner encore parce qu’il reste une vingtaine de pots d’un litre et que tant qu’à moi, des pots vides à ce temps-ci de l’année, c’est une perte d’espace! Qui m’aime me lise, pas me suive! (dans ma folie))
(Mais j’ai pas de commune mesure avec Manon et ses mille quelque pots annuels, hein!)
Non t’as pas de commune mesure avec moi.
Et moi j’ai pas de commune mesure avec la gang de canneux fous à Vincent!
Heille, elle est jolie ta machine à tomate. Mon tictac est encore en vie. Il a subit un autre 15 mannes (750lbs) de tomate cette année. C’est la première année que je rêve d’un moulin à tomate électrique. Comme quoi on peut en faire vraiment beaucoup à bras quand même!
Électrique en tout cas pas le Roma. J’te dis, le moteur vaut rien. M’y connaître, je patenterais un gros moteur là-dessus, mais c’est pas le cas et pour un truc électrique, regarde autre chose. Quoique tes filles grandissent… elles sont bonnes à la manivelle? 🙂
Je canne pour préserver et pas perdre (je pense à mes 40 litres de carottes récoltées ce matin…), et pour pas acheter de cannes en métal (les tomates surtout). Mais je (pense que je) dépasse pas nos besoins cette année (peu de confiture puisqu’on la mange pas, etc.). Mille pots… j’pense pas arriver à ça! Par contre j’ai des caisses de trucs déshydratés… 🙂
(J’veux dire que je ne gagne pas vraiment de temps en cannant, au fond, parce que je me fais des ingrédients de base, pas des trucs finis. Je gagne en bonheur et en tranquillité d’esprit, par contre!)
Faut pas t’en faire hein 😉
On a juste une façon de bouffer différente, je fais beaucoup pour les lunch en fait. Presque pas de confiture ici aussi.
Ce que j’ai fait le plus dans une année c’est ma sauce tomate oignon basilic (beaucoup, beaucoup de litre car c’est ma sauce de base pour cuisiner, pas loin d’un litre par jour juste avec ça). Ensuite ya le jus de tomate en pot 250 ou 500ml pour les lunchs de mon homme (c’est assez simple ça comme cannage!).
Ensuite c’est des collations-dessert pour les enfants en pots 250ml (pêche, ananas, cerise, cantaloup-ananas-cerise, compote de pomme, compote de pomme et bleuet, tartinade de frangue-mangue-banane et quelques autre). Ça j’en ai pas mal (imagine 4 enfants x 185 jours d’école, une collation par jour est avec un fruit ou légume frais ou un produit laitier, l’autre c’est un pot déjà fait) Effectivement là j’ai un produit fini. mais j’ai peu de « repas complet dans un bocal » dans mon inventaire, je préfère le cuisiner.
Ah oui, les lunchs. Ici c’est chacun pour soi (ou presque). Et les collations! C’est vrai que ça énormifie vos besoins!
J’ai fait de la crème d’agrume l’an passé (tu dis « curd », mais moi ça me donne une impression de lait caillé, ce mot-là, chu pas capable!); j’ai encore tous les pots. Ça a juste pas « pogné » ici (même sans dire « curd » moi j’aime pas ben ben ça…). Les fruits cannés aussi restent sur la tablette. La compote passe dans mes pains à la machine… point (et personne a jamais remarqué quand j’ai passé du beurre à la compote!). Alors ça je vais en faire cet automne. On verra plus tard, quand la puce aura des goûts différents des miens et me le dira, etc.!
L’école te laisse-t-elle envoyer des pots en verre ou s’il faut que tu transfères? (curiosité venue d’un plat en pyrex qui a causé de la chicane entre moi et le service de garde y a longtemps; z’aimaient mieux le plastique, plus cancérigène, dans leurs fours à micro-ondes…)
L’école me laisse envoyer des pots en verre. Je crois qu’ils disent des fois qu’ils en veulent pas pour certaines activité (genre sortie scolaire), je comprends (ou vois le message) quand je veux comprendre/voir (c’est à dire juste en cas de sortie scolaire). Sinon à tout les jours les enfants apportent des collations en pot de verre et une partie de leur lunch dans des contenant de plastique (oui quand même).
J’ai eu plus de problème avec les fois où ils veulent organiser des déjeuner spéciale à l’école pour Noël. Ils aiment pas recevoir du jus de pomme en pot mason, ils ont peur de briser les pots (et ils en ont brisé un une fois)… ça leur faisait trop de gestion!
Mais c’est à peu près juste ça.
Cool ça!
Moi je suis pas mal anti-jus (oui même avec la centrifugeuse, c’est un truc très occasionnel) alors ma fille connaît pas ça et n’aime pas quand elle goûte (ça changera sans doute un jour, mais pour le moment c’est eau-lait-kombucha qu’elle aime et réclame; parfois avec du chocolat dans le lait). Mais je comprends l’idée, là, à l’école et tout: ils montrent pas MES valeurs, ils montrent ce que « le monde veut » (mettons). (Je comprends que c’est « spécial »; je comprends pas pourquoi spécial = malbouffe. En général, j’veux dire, dans les écoles (j’parle pas de TON jus! Au contraire, ton jus j’aimerais bien le goûter! Y doit pas y avoir de comparaison entre ton jus maison et le jus du commerce!). Même que spécial = va contre le règlement de l’école. Y a là un manque de logique qui me fait gerber, parce qu’on leur apprend que le règlement est arbitraire! Ensuite on se demande pourquoi ça va mal à l’école!)
(Je passe pour une crisse de malade quand je refuse les foutues boîtes à boire pour ma fille. De un, elle aimera pas alors c’est gaspillé, de deux, les portions individuelles je les refuse, et de trois les tétra-pak sont recyclables mais très rarement recyclés (trop cher et complexe). Une crisse de malade, la bonnefemme: elle pense à sa responsabilité (sociale, écologique, détritussique!) au lieu de penser juste à 3 secondes de (pas) plaisir pour sa fille. Je m’assume. Et je changerai pas là-dessus!) 🙂
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