Depuis six ans, j’utilisais un four encastré et une plaque chauffante (oui JennAir). C’est ben l’fun, là, mais voyons les choses en face: remplacer l’un ou l’autre de ces trucs-là, s’ils venaient à me lâcher, coûterait le double d’une cuisinière ordinaire, neuve, de base. Je vivais donc avec cette épée de Damoclès me pendant au bout du nez (ou est-ce au dos de la cuiller morte?). Le four encastré est une belle idée, un beau concept. Surtout pour une personne seule ou (et?) qui déteste cuisiner. Si vous aimez vos pizzas petites, vos pains et gâteaux cuits un à la fois, vos biscuits cuits par fournées successives qui vous enchaînent à la cuisine, ah oui, c’est parfait (mais moi je déteeeeeeste ça!). (Et mon four encastré n’était pas petit, c’est bien ça le pire!) Voilà cinq ans qu’à cause de ce four, j’utilise une pierre à pizza ronde, peu chère, au lieu de ma magnifique pierre rectangulaire, choisie avec un soin fou. Dès avril 2010 je vous le disais (je me rends compte que je peux être patiente, quand même):
Faites comme moi: commandez la plus grande possible, la plus épaisse, la plus belle, la mieux garantie… sans mesurer d’abord votre four. Voilà, vous venez de garantir que votre projet de faire votre propre pain sera retardé de plusieurs semaines, le temps que vous vous remettiez de votre déception et en commandiez une autre, moins belle, moins épaisse, moins garantie… mais qui entre dans le maudit four trop petit!
Mais y a pas que le four. Il y a deux ans, la moitié de la plaque chauffante, constituée non pas d’éléments à serpentin mais d’une plaque unique offrant deux éléments, a craqué. CRRRAAAAC. Sous le poids de mon autoclave pour les conserves, bien rempli. Meeeeeeeeeeeeeeeeerde. Je passais de quatre éléments de cuisson à deux (j’ai acheté et utilisé de temps à autre un élément électrique; quelle bonne idée! Eh oui! Il a pris feu! Tout seul! En pleine cuisine, avec ma puce pas loin, alors que j’aurais pu avoir le dos tourné! Jamais plus!). Puis le ventilateur de la hotte au milieu (presque inutile) s’est mis à pousser des grincements horribles dès que j’allumais l’élément principal. Ça a fini par se régler: le ventilateur est mort. Ouin. Ensuite l’élément principal (le seul grand) s’est mis à s’allumer… seulement quand il le voulait bien. Ça me prenait une solution. Et je l’avais! À l’autre bout de la salle à manger, bloquant l’accès à une fenêtre et à deux tiroirs, m’attendait une cuisinière ordinaire, blanche, âgée et donnée! Elle a attendu quelques mois. Parce qu’il fallait démolir l’armoire qui retenait le four encastré. Résultats de la démolition? La cuisine profite d’une bien meilleure lumière naturelle… et la salle à manger est encore jonchée de trucs que je ne sais plus où mettre (je ne pensais pas que j’avais autant de moules, pourtant…).
Alors, cette cuisinière âgée, blanche, à serpentins, bien ordinaire et donnée? Elle fait mon bonheur, vous avez pas idée. Au lieu de six fournées de biscuits, j’en fais deux. Au lieu d’une pizza après l’autre, j’en mets deux à la fois au four! Et quand le grand élément de la plaque chauffante veut fonctionner, ça me donne six éléments à utiliser, six! Les électros en acier inoxydable (qu’il faut nettoyer avec tel linge et tel produit? hahahaha, elle est bonne!), les cuisinières à induction, les machins hyper électroniques et programmables (voire dits intelligents, c’est-à-dire qu’ils finissent hackés en envoient des pourriels à la planête entière, oui!) et donc chers, j’en n’ai jamais voulu, jamais de jamais! Vitrocéramique, vous dites? Pfa. Lourd autoclave en aluminium, je vous réponds! Quand je fais des conserves (je vous en ai peu parlé cette année et pourtant j’en ai fait plus que jamais…), ça revolle, ça brasse, ça y va par là. Une surface blanche émaillée qui se nettoie comme un charme avec du vinaigre blanc et un torchon, voilà ce qu’il me faut et rien d’autre! Et le four! Un vrai four! Standard! Dans lequel n’importe laquelle de mes plaques à biscuits entre! Je jubile quotidiennement, c’est fou!
Voilà la haute technologie que m’offre ma cuisinière (qui n’a même pas de témoin lumineux pour chaque élément!), ci-dessus et ci-dessous. Une minuterie et une horloge tout ce qu’il y a de plus mécanique. Et je ne m’en sers même pas! (Je sens que vous allez me vanter vos électros modernes dans les commentaires, et ne vous gênez pas: vous créez des emplois [de réparateurs, surtout, puisque les appareils modernes brisent sans arrêt — je ne risque pas d’écrire une ode à ma laveuse qui m’exaspère depuis son achat! et aussi de rédacteurs, puisqu’il faut bien que les magazines décrivent et testent tous ces nouveaux appareils qui répondent à des besoins créés de toute pièce, ahem, et dont le modèle change pour suivre le rythme des saisons et confondre les consommateurs…], yaddi, yadda, mais vous ne me convaincrez pas de payer pour ce qui peut m’être donné et qui dure plusieurs décennies, oh que non!) Blanc, brun et argenté. Non ce n’est pas l’esthétisme qui compte ici, je sais bien. Avoir le choix, j’aurais la même cuisinière en bleu royal et orangé, là, mais… ainsi ne va pas la vie, et l’important dans MA cuisine… c’est que je puisse… cuisiner! Yé!
J’en prendrais bien une vieille cuisinière!Pourtant j’en possède une avec des serpentins achetée neuve en 2006 ou 07.Mais faute de budget elle est assez bas de gamme que les ronds se sont tordus après quelques années!Comme s’ils n’étaient pas conçus pour supporter la chaleur!!!!Le bas de la porte du four est tout rouillé .Vive les poêles chinois quoi!
Et les laveuses chinoises… la mienne est neuve (d’il y a quelques années). J’ai rapidement dû faire venir un réparateur… qui a fini par me conseiller de laisser le piton «assouplisseur» allumé pour que ça la force à faire un essorage plus long. Soupir. Ça fonctionne presque, mais souvent elle s’interrompt toute seule sans repartir. Ah mais y a des pitons à pression ben l’fun pis plein plein de ptites lumières. J’échangerais la quincaillerie bling-bling contre de bons vieux pitons qui tournent en cliquetant, et un appareil qui fait la seule job qu’il a été conçu pour faire!
Je me croise les doigts en le disant:J’ai une bonne laveuse Inglis modèle renforcé achetée neuve en 95.L’Homme a remplacé une seule pièce en 2004 et depuis elle fonctionne comme une neuve.Son seul défaut c’est à l’essorage.Il faut la tenir pour l’empêcher de se promener
pendant une partie du cycle.Mais c’est bien mineur comme problème.
La mienne se promène un peu, mais elle est prisonnière du chauffe-eau et de la sécheuse. Le plus inquiétant c’est quand la cuve se promène assez à l’intérieur… pour poquer le côté en métal! On n’a pu le métal qu’on avait!
🙂
Félicitation!
Tu sais quoi…
Ma cuisinière neuve modèle de base m’a lâché en 4 ans.
2x plutôt qu’une que ça m’a pris pour comprendre.
Trop faible, métal cheap pas capable de supporter quoi que ce soit. Serpentin cheap aussi.
J’ai dû changer TOUT les éléments au moins 2x aussi.
Un vendeur de pièce obstinait mon homme et lui disait qu’on devait avoir un commerce et faire un usage commercial de notre cuisinière. Quand mon homme lui a dit qu’on faisait tout maison, le gars a ri de lui et lui a répondu un: « C’est tout à votre honneur, mais les cuisinières non-commerciales ne sont pas faite pour ça… vous devez vraiment opérer un commerce ».
Fuck hein, moi je cuisine pour nous et pas pour un commerce. Pis j’aimerais bien qu’un appareil ne soit pas fabriqué juste pour réchauffer de la bouffe industrielle pré-cuisiné, pré-digéré.
Quand une collègue de mon homme nous a offert sa bonne vieille cuisinière verte kaki de presque 50 ans qui avait appartenu à sa grand-mère, j’ai sauté sur l’occasion et on est allé la chercher pour pas un rond. Depuis je suis aux anges, il est costaud ce four au moins et changer les éléments d’un costaud c’est plus intéressant que de changer les éléments d’un feblette!
Ayoye! Ça n’a pas d’allure! La cuisinière neuve modèle de base, c’était la solution à laquelle je pensais depuis mon arrivée ici! J’aurais pesté, sacré, poursuivi aux petites créances! Voyons donc! (Respire Helene, c’est pas à toi que c’est arrivé…)
C’est dément. On vit dans un monde débile. Faudrait dépenser pour acheter du préfait ou dépenser pour avoir un modèle commercial? Aucune de ces réponses, oui! Heille!
(Là j’ai peur pour un petit électro à remplacer: mon batteur immersible est mort. Le beige que j’ai depuis presque 25 ans, qui n’était déjà pas neuf… Quoi, les nouveaux servent de mousseur à lait? Arg!)
Y a pas grand chose de pire que faire toute la job pour la mise en conserve et pas pouvoir avoir un rond qui allume sous le chaudron plein. En tout cas cet été sous la chaleur et enceinte, j’aurais braillé ma vie!