Si certaines peuvent se contenter d’un petit ménage au potager, je me suis, moi (la jardinière néophyte qui, franchement, n’a pas que ça à faire!), retrouvée devant une jungle immonde, parmi laquelle retrouver les plants de légumes s’est avéré tout un défi. Les herbes indésirables, surgies par centaines (que dis-je, par milliers!) de cette terre que nous avons réutilisée (en y repensant, c’était stupide à souhait… il aurait fallu la passer au tamis avant de l’installer au jardin et la débarrasser de toutes les racines et autres débris… ah les choses qui semble évidentes après coup… Pourtant si la réutilisation me cause aujourd’hui des soucis, elle ne m’a au moins pas coûté la livraison d’un chargement de camion…), cachaient tout. Plus hautes que les poireaux, elles révalisaient avec les oignons et volaient les nutriments et l’eau des poivrons. Les arracher une à une, la seule solution. Oui… mais ensuite? À tout prix prévenir leur retour en force! Qu’ont donc appris les nouveaux campagnards? Que le paillis de caco est leur meilleur ami!
D’abord, désherber. Eh qu’on s’amuse. Ah oui. J’ai eu de la chance, j’ai pu choisir mes jours. Un peu sous la pluie (et finalement sous un déluge, parce que je tenais à finir le premier petit potager); je suis rentrée trempée, mais hilare: dès que je bougeais la tête, le rebord de mon chapeau de paille laissait couler sur moi une trombe d’eau! Un peu aussi sous le soleil, hier, par bon vent (pas d’insectes mordeurs ou piqueurs, parfait!). Ouais bon… sous le soleil, apprenez de mon erreur: portez un pantalon pas trop grand et un haut pas trop court… ou vous pourriez comme moi vous retrouver avec une belle forme géométrique arrondie sur le bas du dos, couleur homard… Ensuite, le paillis. Bonheur: il embaume le chocolat! L’odeur s’estompe un peu avec le temps, mais au moment de la sortie du sac, houlalala, mioum mioum! (On se calme, campagnarde, le paillis est fait d’écales, pas de fêve de cacao!)
Une note importante au sujet du paillis de cacao: il peut être dangereux pour les chiens si ceux-ci en mangent (comme le chocolat, bien sûr; et pendant que j’y suis, il ne faut pas non plus leur offrir d’ail, d’oignons ou de raisins (même secs)). Tango ne pose pas la patte dans les potagers (dès que je m’y penche il semble découragé, sachant déjà qu’il peut se coucher et attendre, attendre…), aussi n’avons-nous aucun problème de ce côté. Une caqmpagnarde avertie en vaut deux (pauvre Homme!), et je vais garder un oeil sur lui près des légumes en croissance.
Le paillis de cacao, installé (très facilement: il est léger comme tout; une fois arrosé cependant, il reste bien en place) en une bonne couche à la surface du sol, contribue grandement à empêcher la pousse des indésirables. Si elles apparaissent, elles sont alors plus faciles à voir dès le début, et à arracher. Il retient aussi, bien sûr, l’humidité au sol (un baume sur le coeur de la campagnarde, car la corvée d’arrosage demande au moins une heure sacrifiée…). En deux jours, mes haricots avaient doublé en hauteur et mes plants de courgettes, un peu affalés, se sont fièrement redressés. Le paillis se décompose rapidement (il ne faut pas l’utiliser à l’ombre, où il peut moisir), enrichissant le sol. Si donc je peux réaliser mes voeux et nous bâtir des lits de culture surélevés à l’automne pour l’été prochain et les remplir de bonne terre, le paillis pourra y rester et s’y décomposer doucement. Moins d’effort? J’aime! De la maison, quand je regarde les potagers, ils ont l’air tout propre: le paillis est brun, et je peux me laisser croire que mon potager, nu, est exempt d’herbes indésirables. J’ai le pouce plus vert en imagination, vous voyez, mais je prends les moyens pour soutenir mes illusions!
Ça donne vraiment de beaux résultats!
Faudrait que je vois si je peux en trouver, parce que j’avoue que ici aussi les mauvaises laissent pas leur place.
On a acheté le nôtre chez Home Depot. J’ai trouvé ça très facile à mettre en place: je laissais couler une grande quantité dans chaque sillon, et je l’étendais ensuite sous les plantes en les relevant doucement. C’est tout léger. Bon, oui, je trouve des écales dans mes feuilles de laitue, mais suffit de les secouer! 🙂