Avec les années qui passent, je me découvre des réserves de patience et des sources insoupçonnées d’optimisme. Le fameux verre, il est à moitié plein. Rien n’arrive pour rien, et tout le tralala. Parfois, même un oiseau qui se pète la margoulette en frappant le téléviseur des chats (lire: la grande fenêtre du salon) peut devenir une bonne chose. Eh oui! Ça peut permettre de voir (après mon premier émoi, souvent grand: je déteste qu’un oiseau se blesse à cause de nous!), de photographier et d’identifier un oiseau jusque-là jamais encore observé! Ici, la petite victime qui a fini par se renvoler (j’étais plus heureuse que les chats) et partir vers d’autres aventures est une paruline masquée (Geothlypis trichas, common yellowthroat). Un adulte mâle, même, identifiable à son masque.
Elle est commune et vit de l’Alaska à l’Atlantique, mais bon, hein, je ne l’avais jamais vue, moi! C’est peut-être parce que jusqu’à présent j’ai surtout vu et observé des oiseaux qui fréquentent nos mangeoires, donc des mangeurs de graines. Or la paruline masquée…
…glane des insectes sur les feuilles ou l’écorce, dans les buissons et dans les mauvaises herbes. Comme elle passe beaucoup de temps sur le sol à la recherche de sa nourriture, il est important pour elle d’avoir un couvert végétal dense assez près pour se cacher. L’oiseau peut aussi happer les insectes en vol. (…) Elle glane sur les feuilles pour trouver des insectes et des larves, comme les sauterelles, les libellules, les scarabées, les papillons et les araignées. Elle consomme aussi parfois des semences. (Source)
J’aurais voulu vous mettre un lien pour entendre le cri de la paruline masquée comme je l’ai déjà fait pour d’autres espèces d’oiseau. Le hic? Notre super gouvernement fédéral semble avoir fait disparaître le pourtant fort utile (et probablement fort peu dispendieux) projet Wildspace. C’est de plus en plus difficile de parler de quoi que ce soit sans parler de politique… Voilà qui gruge un peu mon optimisme du début.
J’en ai vu une 1 seule fois en 33 ans ici.Comme je feuillette souvent mon livre d’identification j’ai tout de suite nommé ce bel oiseau.
De ce temps-là on entend un Butor d’Amérique à tous les soirs et très tôt le matin depuis presque 2 semaines.C,est exceptionel car en33 ans je ne l’avais entendu que 3 fois!L’Homme a essayé à 2 reprises de le photographier mais il s’est envolé sans qu’il puisse le faire.
Waou! Alors j’ai eu une chance folle de le photographier, et que ce soit un mâle adulte (facilement identifiable)!
Bonne chance avec le butor! J’ai pas de photos, mais j’en ai déjà vu un pas loin d’ici quand on campait.