Si on se connaît, vous et moi, vous le savez (parce que je vous l’ai souvent répété, sans doute): bleu, c’est mieux (et bleu est 5, est carré, est e, évidemment). Alors quand j’ai vu du bleu à la mangeoire, j’ai sauté de joie (mais intérieurement, quand même, parce que les nouveaux oiseaux aux mangeoires sont craintifs, je le sais bien — mais BLEU, BLEU, VOUS ENTENDEZ? BLEU!). Essouflée par tant d’extase visuelle refoulée, je suis allée voir l’Homme en courant. Tout de suite, il me l’identifié, ce bleu: celui du passerin indigo (Passerina cyanea, Indigo Bunting)!
Alors que souvent les oiseaux s’unissent pour la vie ou, du moins, la saison, le passerin indigo… eh bien! Que voulez-vous, quand on est beau comme ça, on s’éparpille la paternité, un peu:
C’est un oiseau plutôt solitaire, mais il établit son territoire et y vit avec plusieurs partenaires. Il peut y avoir plus d’une couvée, et le mâle change de nid et de partenaire entre les couvées. La femelle choisit l’emplacement du nid et c’est elle qui le construit dans les buissons, au bord des routes avec des feuilles, des herbes et des copeaux d’écorce. (Source ici)
Pour des vidéos, des photos et des enregistrements sonores, je vous envoie par là-bas.
Non mais regardez-moi un peu ce séducteur!
J’étais déjà très heureuse de voir ici des geais bleus et des merlebleus, mais le passerin indigo, vraiment, m’est allé droit au cœur. Quel oiseau magnifique! Et expressif! Regardez-le… me regarder!
Le juvénile mâle (3e photo ici) de cette espèce est presque plus craquant que son papa!
Le passerin indigo peut vivre à peu près dix ans. Et en regardant les photos, je pense au temps qui passe. Parce que la fleur de lupin qu’on y voit est fanée depuis belle lurette, que la mangeoire noire qu’on voit a été déclassée et remplacée par une autre (qui m’a appris que les écureuils roux et les tamias ne sont pas assez lourds pour déclancher le super mécanisme anti-écureuils…), que déjà l’herbe haute se fait jaunâtre, ce qui me fait réaliser que je me sens un peu à côté des saisons et à côté de moi depuis plusieurs mois. Tout va vraiment trop vite… sauf ce qui va trop lentement, évidemment. Ha!
Et toi beau passerin, te reverrai-je le printemps prochain?
CHANCEUSEEEEE! J’ai déjà eu le bonheur d’en voir quelques-uns ici ,mais il y a bien une quinzaine d’années. La nature nous réserve tellement de belles surprises quand on y prête attention!
Ouan tsé la chance? Ça s’équilibre. Comme là je viens de trouver une partie de mon potager plein d’ail COUVERT de graines d’asclépiade. Et j’apprends que c’est pas un hasard: ma fille les a répandues! Oubliant des années d’avertissements répétés, stupidement. (Oui stupidement! [je peux l’écrire et le penser, mais je me retiens pour ne pas le dire!] C’était stupide d’agir sans penser, et moi je vais payer pour pendant au moins une saison entière, ASTI.)
L’asclépiade est une plante indispensable aux Monarques mais,effectivement ,elle est indésirable dans le potager. Je lui fais la guerre depuis 2 ans et l’issue du combat est incertaine! Quand je crois avoir gagné elle me surprend par de nouvelles pousses là où je croyais l’avoir éliminée! Tu mettras ta fille à l’éradication des pousses le printemps prochain .elle y pensera à 2 fois avant de la semer n’importe où !
J’en laisse autant que possible… mais oui, voilà. Tellement robuste comme plante! Avant que les gousses ouvrent, j’ai arraché toutes celles que j’avais laissées dans le potager cette année… sauf deux tiges, pas si proches du potager. Ma fille les a fait pencher… et le mal est fait. On verra: de toute façon, y a rien à faire maintenant. Misère.