Je récitais un petit poème quétaine (heille, c’était en 1981) dans mon tout premier spectacle scolaire (il n’y en a pas eu beaucoup ensuite), et mes parents ont manqué ça (ce qui m’a beaucoup déçue à l’époque, jusqu’à ce que je comprenne et me mette en accord absolu avec mes parents parce que…) parce que… notre chienne avait comme pris une bouchée de piquants de porc-épic, et son traitement était comme qui dirait… prioritaire! En passant, il est faux de croire que le porc-épic lance ses piquants: il les soulève pour se protéger, c’est tout (il me semble que je sais ça depuis toujours, mais le mythe semble tenace…)! Et il est apparemment faux aussi qu’il faut couper les piquants pour les enlever (du chien…) plus facilement. Mais bon, hein, l’idéal c’est quand même d’éviter le contact! Il y a quelques années j’ai ramassé des piquants près d’une dépouille de porc-épic. Je les ai mis dans ma poche de manteau. Eh ben quelques heures plus tard, les foutus piquants s’étaient enfoncés dans la doublure du manteau! Ils pénètrent facilement, mais les ressortir est une autre affaire.
Les porcs-épics c’est comme n’importe quel animal, j’imagine, ça va par cycles. Mais on n’en avait pas vus ici sur le terrain avant cette année (deux!). Chaque fois, le porc-épic s’en allait en se dandinant allègrement vers la forêt derrière (où on a constaté qu’ils se nourrissent en hiver: quelques pruches ont été bien entamées).
Ici certains les tuent. (Oui bon certains ont des chiens qui restent dehors, et personne n’a besoin d’un chien la gueule pleine de piquants, c’est sûr.) Ici on rappelle les chiens et on les garde proches quand on en voit un (généralement plus loin que notre cour, alors on est clairement chez lui et pas chez nous), c’est pas mal tout. Je suis plutôt d’accord quand je lis que c’est un animal costaud, sympathique et paisible (source). Ah: il est plutôt nocturne! Voilà qui explique qu’on en voit peu souvent. Et qui explique aussi une belle frousse d’il y a une décennie, quand on campait en forêt pas trop loin et qu’on a entendu passer (et grimper dans un arbre à côté) ce qui semblait (à nos oreilles de citadins protégés par une paroi de nylon, n’est-ce-pas…) un troupeau de bisons mais qui était plus vraisemblablement (quand même…) un porc-épic qui vaquait à ses activités.
Nos chiens ont eu affaire à des porcs-épics à quelques reprises au cours des années.je ne sais pas ce que ça déclenchait chez eux mais dès qu’ils en voyaient un c’était l’attaque assurée et les dizaines de piquants dans la gueule et sur le nez.Même après plusieurs mois il y avait des piquants qui ressortaient de leur nez de temps en temps.
La dernière fois qu’on en a vu un j’ai heureusement eu le temps de faire rentrer les chiens avant qu’eux le voit!Je l’ai fait cheminer vers le bois en le titillant avec le bout de mon balai .C’est pas très rapide comme bête.Je suis certaine que pour lui il courrait le marathon alors que moi je marchais en arrière de lui!
Non, pas très rapide. Ça n’a pas besoin de l’être, j’imagine, puisque… ouin. Pauvres chiens!
Et ils ne tiraient aucune leçon de leur malencontreuse attaque!Notre gros Balou en a attaqué un à 2 semaines d’intervalle. La 1ère fois on est allé chez le vet qui l’a endormi pour retirer les piquants qu’il avait au fond de la gueule.La 2e on l’a fait nous-mêmes.On était 3 pour le faire.Il n’en avait pas au fond de la gueule mais ça été tout un travail.2 qui le tenaient pendant que le 3e tirait sur les piquants avec une pince et se faisait arroser de gouttelettes de sang quand Balou se secouait la tête.Pas agréable à vivre non Madame!!!
Pas de misère à te croire. L’enfer! 🙁