Pour planifier mon sixième potager campagnard, je fais comme l’an passé: je m’amuse d’abord sur papier… grand format. Cette année c’est un grand carton de construction, bien fixé au mur assez haut pour éviter les ajouts créatifs de la bambine. Les proportions des lits de culture existants sont à peu près respectées, mais pas l’espace entre les lits (et je mets sur le même carton ce qui forme en fait trois bouts de potagers, y compris la platebande des fines herbes (comment je ferai l’an prochain avec les ajouts que j’ai déjà en tête pour l’été, c’est une autre histoire…)). Je fais ça sur papier pour plusieurs raisons: on peut toujours effacer, découper, réécrire, rayer, etc. Et tout le monde voit mon plan. Tout le temps. Donc en juillet si je veux de la livèche, qu’on vienne pas me demander où en trouver! Je rêve d’une maquette en 3D (pour ne plus oublier que ces petits plants que je transplante amoureusement deviennent vite de gigantesques plantes!) mais elle devrait être animée (ça devient compliqué!) pour que je puisse voir le potager du début (avec des radis entre les plantes encore petites, avec des épinards, etc.), celui du milieu (plus de radis, plus d’épinards) et celui de la fin de l’été. Bref ça prendrait plus qu’une « simple » imprimante 3D!
Une fois les lits dessinés, j’ai indiqué l’emplacement des vivaces. Premier constat… l’été passé j’ai installé des vivaces au potager. Plus qu’avant. Les menthes m’ont séduite (pas difficile), les oignons égyptiens ont été trouvés et plantés, les canneberges aussi, des asperges semées (je suis ce genre de folle-là: on va attendre 4 ans avant d’en manger, mais pour 100 asperges j’aurai payé le prix de 3 griffes, alors…). Ce que ça veut dire? Que je n’arrive pas à tout faire entrer (semis et semences), conceptuellement, dans mon potager en papier. Ah mais… le grand pic est de retour cette année. Le lien? On va devoir abattre trois mélèzes matures, magnifiques et… fragilisés. Justement parce que fragilisés et directement devant la maison ET à proximité du nouveau poteau électrique. Donc on agrandit encore le terrain, d’une certaine façon. Alors le potager risque de s’éparpiller encore, joyeusement.
Depuis la photo, j’ai écrit à la mine l’emplacement futur de nombreuses variétés. Vraiment ça ne suffira pas, mais quand même, ça fera un beau potager. Et ça m’aide à planifier les semis. En parallèle, j’ai conçu une base de données pour toutes les variétés cultivées (vivaces, annuelles, et aussi arbres, etc.) et je la remplis en consultant tous mes livres (et plus) pour ne plus avoir à feuilleter tout en même temps (surtout une fois au potager les mains pleines de terre). Je prévois imprimer le tout, une page par variété, et ainsi je saurai quelle plante a besoin de cendres de bois, quelle plante veiller à arroser à tout prix, etc. Déjà en recopiant j’apprends et je retiens mieux, alors mes aptitudes vont monter d’un cran (super!). Bref je n’ai pas de temps à perdre à me plaindre que l’hiver n’en finit plus: le printemps, je le planifie et lui donne forme. Il est déjà ici!
Wow Hélène!J’envie ton enthousiasme!Moi je suis encore à me demander si je ferai un potager ou si je vais mettre juste des fleurs pour cette année.Je n,ai pas retrouvé mon goût de jardiner à l’intérieur surtout que l’homme est en train de faire la finition de la véranda qui accueille normalement mes semis de tomates.On mange de la poussière de plâtres depuis 2jours!
Tu tombes à point, Lyne: j’allais rédiger mon billet sur les semis en oubliant de parler du réaménagement dans la maison — merci!
C’est drôle hein, mais on n’a pas joué dans le plâtre depuis très longtemps et pourtant j’en ai la saveur sur la langue, là. Faut dire que j’ai grandi dans une maison en cours de finition, alors certaines odeurs/sensations sont ancrées très profond!
Les semis de tomate, c’est pour très bientôt. Et je vais te torturer, chère Lyne, en te disant que voir Renaud dévorer tes tomates en plein jardin, c’est la meilleure raison qui soit pour semer quelques graines! xx
Ah ma coquine!Tu as trouvé l’argument massue qui me fera semer au moins des tomates cerises car elles sont les préférées de Renaud et de sa grande soeur.Alors semis de tomates il y aura dans la véranda.Pis je suis certaine qu’un coup partie je trouverai bien le goût de semer autre chose.Merci Hélène de cette « torture »!
😉
L’an passé j’avais diminué les tomates, tu parles d’une gaffe! Cette année on y a à fond dans la tomate cerise. De toutes les couleurs! Je repensais à ça cette semaine, les bambins au jardin. La fille de mon meilleur ami aussi a cueilli et mangé sa première tomate « authentique » ici, et je souris comme une possédée juste à y penser.
Oui moi aussi je revois notre petite Cocotte à 2 ans en train de dévorer sa 1ère tomate fraîchement cueillie dans mon jardin il y a 5 ans.Elle était tellement contente!Et que dire quand elle a découvert que les carottes se cachaient sous terre!Ouais Mamie Lyne va devoir revoir ses plans!Ouste les bacs remplis de fleurs.On sème des légumes et des fines herbes et on regarde les enfants se goinfrer!
VOILÀ! 🙂
Ha, t’as pas été difficile à convaincre! Mais j’ai tout de suite sorti l’arme secrète, c’est sûr… 🙂
J’ai demandé à Anne-Gaïa ce qu’elle sèmerait dans son propre jardin (j’aimerais qu’elle ait son propre coin) et elle m’a dit « des grosses tomates rouges et des grosses tomates jaunes »! Ça correspond pas totalement à ce qu’elle cueille et gobe, mais ça quand même fait que je vais cultiver des tomates jaunes (oui, grosses!) encore cette année!
Faut croire qu’il ne me manquait qu’un petit encouragement.Merci Hélène!
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