Pas d’inquiétude à y avoir: les semis sont bien partis chez nous. Même que trois tables sont presque entièrement couvertes et que la quatrième sera mise à profit très bientôt. La campagnarde a perdu toutes limites, y semblerait. Cette année je voudrais semer chaque graine que j’ai (ce qui ne nécessiterait que 6 ou 7 terrains comme le mien…). J’ai peur, très peur, de manquer de temps et d’énergie (voire de courage, étant donné les insectes piqueurs) pour tous les projets que j’ai ce printemps et cet été. En même temps je fais acte de foi (de foi en moi…) et je sème en malade. Je suis en congé de maternité, aussi bien en profiter, que je me dis (faisant abstraction du fait que ce n’est PAS un congé et que je serai plutôt seule à tenir le fort domestique avec deux enfants, y compris un bébé qui risque bien de marcher à quatre pattes d’ici là; tant qu’y a de la neige, je suis bonne pour faire abstraction de la réalité…). Les prix des aliments augmentent, aussi bien les faire pousser, que je me dis. Je ne rajeunis pas, que je me dis, et le terrain ne se plantera pas seul, alors aussi bien donner un grand coup (y a le potager à agrandir, des plates-bandes à semer, des fruitiers et des arbres à planter, go go go!). Et entre le cannage, la déshydratation et la congélation, je devrais avoir ce qu’y faut (outils et expertise) pour préserver une grande quantité de fruits et légumes, et je ne vois pas pourquoi on s’en passerait, surtout si je ne suis pas dans mon bureau en train de travailler. Voilà la théorie, le feu au cul que j’ai, l’urgence ressentie, l’envie aussi, l’appétit infini pour ce potager qui sera mon huitième ici.
Je vous ai parlé de mes 24 cultivars de tomates… un n’a pas (encore) levé, alors je l’ai remplacé (ou j’en ai ajouté un, on verra!) par la Green Zebra (oui vous pouvez rire). J’en suis à pincer certaines plantules alors que d’autres sont encore au stade de graine semée. J’ai semé, oh… tant de légumes déjà! Des tomatilles, des poivrons et piments, des cerises de terre…
Et des coléus. Non ça ne se mange pas! Mais si Cannelle et Pruneau en ont… nous aussi on a le droit, bon! Ils iront dehors pour l’été et ensuite je compte bien en bouturer pour en avoir comme plante d’intérieur… avant de les reproduire pour en avoir encore plus dehors l’an prochain.
J’ai choisi un mélange (Wizard Mix) pour avoir plusieurs coloris, et je trouve que comme semis, c’est vachement satisfaisant (avis aux débutants!). Même qu’avoir su, j’en aurais semé à l’automne pour avoir de la verdure (oui bon j’étais comme enceinte et j’avais pas les semences et je pensais à autre chose, mais avoir su…). Après avoir écrit ça, j’ai réalisé que mes coléus n’avaient plus tant besoin des néons de ce que j’appelle ma serre. Alors je les ai rempotés et ils sont au bord d’une fenêtre, déjà plantes d’intérieur. Et surprise, les racines dépassaient déjà au fond des godets; donc il était temps. L’instinct qui se développe chez la jardinière? Ça se pourrait. En tout cas j’ai gagné un peu d’espace sous les néons et récupéré quelques godets: génial. Maintenant je pense démarrer plein d’autres graines de coléus. Je suis comme ça cette année: je veux faire germer toute cette vie latente. En me disant que le pire qui va arriver c’est de devoir donner des plants.
Mes oignons vont bien. J’adore récolter des oignons. Les semer, pas de problème. Manger les queues pour qu’elles ne soient pas trop hautes, c’est un plaisir pour ma fille. Mais les repiquer au jardin, ouf, beurk, ouache. C’est si petit (ah ben là je les ai semés au bon moment, c’est moins pire) et tant de troube! Eh bien…
Eh bien: cette année j’ai lu Le jardinier maraîcher, et j’ai adopté son truc, qui est de les semer par trois. Je vais les repiquer comme ça et ils vont pousser ensemble, sans se déranger. On le voit bien ci-dessous, à droite, qu’ils sont trois par trois (mois les semences qui n’ont pas levé). D’ailleurs je devrais en semer d’autres encore. Et mes échalotes (dites françaises) et mes oignons verts.
J’ai essayé de ne pas y aller trop frot sur les piments et poivrons cette année. Mais j’en suis à quoi, 24 plants levés? Ouan. Faudra transplanter quelques fois avant de mettre en terre, c’est clair! (Pour ceux qui ne savent pas: le secret des piments/poivrons, c’est que les racines ne doivent jamais être à l’étroit… donc on vérifie et on re)
Je fais un autre essai avec les baies de goji. Un vrai essai: je leur réserve un lit, et j’ai décidé de semer tout ce que j’ai comme semences. Ça vient de l’Himilaya, ce truc-là, je ne vois pas pourquoi je n’en aurais pas (même si depuis deux ans… ben c’est ça). Faudra que je leur consacre un peu plus d’énergie, à tout le moins.
Si je manquais de ciboulette sur le terrain? Naon… mais… c’est quoi ce genre de questions?
De la ciboulette à l’ail qui sort de terre en se dépliant, je trouve ça fascinant.
J’ai eu en cadeau plusieurs contenant de margarine vides. Zoup zoup zoup, quelques trous vites percés au fond des bols empilés, et aussitôt je les ai tous semés! Cerfeuil, rhubarbe, pavot, persil frisé, persil plat, asperges… plein de belles choses qui commencent à lever!
Entre tous ces bébés-là et le petit loupiot humain, je n’ai pas encore eu le temps de dessiner mon potager pour le planifier (avec ses grands ajouts planifiés), mais ça s’active dans ma caboche et une partie des plants ont déjà leur espace imaginé. Par contre avec tout ce que j’ai comme semences cette année, je risque d’avoir des surprises… Faudra prévoir une longue séance avec des cartons pour dessiner, des feuillets autocollants pour déplacer les plants et ma boîte de sachets de semences…
Quelques poireaux pour finir mes semences de Bandit; ensuite je passe à une variété québécoise: Val-aux-vents! (Ma fille et moi en avons semé hier, même s’il est un peu tard, car c’est une variété qui hiverne bien et qu’on pourra manger le printemps prochain.)
Ce qui pousse chez nous, c’est plein d’aliments futurs, d’herbes savoureuses, de plantules bien vertes. Mais ce qui pousse, surtout, c’est du bonheur!
(Quoique ça, c’est de la saponaire!)
Que du bonheur! Les goji, tu dis Himalaya, ça me fais penser: le jardinier paresseux parlait d’oignons à jour courts et à jours longs. Ça pourrait être la même chose avec les goji? (Je suis rendue bonne, j’ai reconnu les plantules!)
🙂
Bonne question, pour les jours, mais sur mon sachet ça disait baies de l’Himalaya ou je sais pu trop quoi (il est quelque part, fouille-moi…). C’est pas grave: je leur donne ce que je peux cet été et après j’abdique ou je me régale, on verra!
Ouf!Tu m’étourdis!Moi qui n’ai encore rien semé!T’inquiètes pas les sachets sont sur la table ça va venir.Comme je vais encore faire affaire avec mes amiEs fermiers et leurs paniers bio ça presse moins.Et comme je n’ai pas de fluorescents j’évite d’avoir des plants de tomates étiolés en les semant plus tard….comme là!
Mais tu connais le truc pour les solanacées étiolées, de les coucher en les plantant? La tige forme des racines et se redresse. Ça fonctionne! 🙂
Ha quand ça nous prends de faire des semis en folie!
J’ai des goji moi aussi cette année… mais j’avais dans l’idée que ce n’était pas annuel ce truc et que ça pouvait passer l’hiver parce que c’est un arbuste… du coup je ne m’attendais pas à avoir de baies cette année et j’ai plutôt opté pour m’en faire un genre de bordure au pourtour du potager.
Dans la même veine, j’ai fait des semis d’argousier. La hauteur des argousier étant juste assez haut, sans être trop haut et toucher les lignes électriques (évitant alors de se faire tailler bizarrement par les émondeurs de dessous de ligne.
Mes tomates hâtives sont parties, je dois faire mes semis de tomates régulières bientôt et j’attendrai un peu pour les longkeeper.
Mais là, là j’ai surtout hâte d’aller semer des verdures et trucs de temps frais dehors (cresson, moutarde, laitues). C’est pour bientôt pour moi. Le temps des sucres achève. J’ai vu une première fleur de tussilage la semaine passée avant le gros froid.
Moi aussi je crois savoir que c’est supposé être vivace (mais ça peut produire la première année), sauf que ce sera mon 3e essai annuel, et les plants ne survivent pas ici, ne deviennent jamais l’ombre d’un arbuste. Et l’année suivante on ne les retrouve plus. Enfin on verra mais celles de l’an passé (6 environ) sont restées là sans croître vraiment.
Les argousiers, mon voisin en produit professionnellement. Et je ne crois pas que je voudrais en manger. Mais on a plusieurs autres arbres qui s’en viennent.
Ici y reste de la neige pas mal. Comme un peid sur le potager. Ce qui ne change pas que d’ici deux semaines je pourrai semer certains trucs… mais là ce qui va presser ce sera de faire la nouvelle partie du potager, parce que l’ancienne va surtout abriter des vivaces et des légumes de «longue» durée (panais, salsifis, des trucs à laisser touououououte la saison).
Pour les goji: Lycium barbatum ‘Shanghai express’ dans mon cas. Rustique zone 4 (ce que je suis), production la troisième année (mais j’ai lu la première ailleurs) selon le sachet. Alors on verra, mais j’abandonne (pour l’avenir prévisible du moins) si les plants ne vivent pas cet été. Dla marde! 😉