Clément, l’automne, cette année. On a eu un gel au sol le 18 septembre (et d’autres depuis), et j’ai mis fin à plusieurs cultures qui auraient pu être plutôt protégées et prolongées, mais j’assume mon choix. Une autre année dans des conditions similaires, j’agirais autrement, mais cette année, l’été a été éprouvant (en un mot, rénos; en plusieurs mots, je ne suis pas encore prête à en parler) et mon énergie a été sapée. Je n’étais pas mécontente de ne plus m’occuper des tomates ni de cueillir mes courges et piments. Parlant de piments, ce lit-là les accueillait, avec les poivrons. Il y a aussi des viola qui fleurissent encore en octobre, et il y avait aussi des concombres miniatures et un persil racine de deuxième année, laissé aller pour ses semences. Mais si vous regardez bien le lit, vous verrez qu’il est aussi envahi… de fraises des champs. Comme paillis, je ne vois pas ce qui pourrait être plus joli, productif ou appétissant. Des invasions comme ça, amenez-en!
Petite confession… En ce moment même, 1er novembre, il reste encore au potager des daïkons et des betteraves. Que je cueille à mesure et qui sont encore bons. C’est comme ça. Il reste des carottes mauves, mais dans la cuisine, pas au potager. Au contraire: il a fait si beau et chaud en octobre que j’ai pu non seulement récolter mais très, très bien désherber ce lit-là et quelques autres.
Dans ce lit-ci, des oignons égyptiens. Non, pas des oubliés: des vivaces qui marchent! Oui, qui marchent: chaque bulbe crée des feuilles et une tige à bulbilles qui finit par ployer sous son propre poids pour que ses bulbilles prennent racine à leur tour et repartent le bal. J’en ai planté 9 bulbilles l’automne dernier et je les ai laissés tranquilles tout l’été. Je me rends compte qu’ils sont dans un sol tros dur/compact et qu’il faut aider les bulbilles, mais il faudra surtout ajouter du compost et améliorer la qualité de la terre de ce lit. En attendant, la reproduction a commencé et l’an prochain j’ai bon espoir que ce lit sera plein (et j’ai pour mes oignons marchant des projets d’introduction dans plusieurs platebandes).
Ce mesclun, vous y croyez? Il est là, début novembre: une belle rangée qui attend au potager! C’est presque un hasard, parce que d’un côté j’avais comme projet de protéger un ou des lits pour jardiner à l’année dès maintenant, mais de l’autre j’ai abandonné/repoussé l’idée… sauf qu’en juillet, quand il faisait bien trop chaud pour la laitue et le mesclun, j’ai semé une rangée à l’ombre des pois mange-tout. Et les graine sy ont stagné… jusqu’à ce que la température redescende, me donnant une salade d’automne malgré ma négligence!
Je prends des notes. L’an prochain, avec un peu de chance, la chose sera planifiée, et donc encore plus foisonnante!