Voici le pourpier potager (Portulaca oleracea L., common purslane), qu’on considère souvent comme une mauvaise herbe, mais qui est plutôt une plante comestible qui vient d’elle-même au potager (on en prendrait d’autres, non?)!
On le trouve dans les sols très riches, à excès d’azote… voilà le secret de sa présence chez moi: l’an passé je le cherchais mais je ne trouvais que la toxique euphorbe vermiculée dont je vous ai parlée. La différence entre le potager 2019 et le potager 2020, ici, c’est une abondance épouvantable de fumier/compost de poules. Et le pourpier pousse justement au pied de deux pneus de tracteur un sur l’autre, remplis de terre, que j’ai recouverte d’une couche ridiculement épaisse de compost l’automne dernier. Maintenant on y trouve un tournesol monstrueux qui surplombe pour le moment trois (!) ricins et de nombreuses fleurs. Et à son pied, le pourpier, qui doit profiter de l’azote qui se fait lessiver jusqu’au sol du sentier à chaque pluie.
Le pourpier aime un sol chaud et sec, et il ne survit pas à l’ombre. Fleurs, feuilles, tiges, tout se mange, cru ou cuit. Il contient de l’acide oxalique, alors on doit éviter de trop en consommer trop souvent, mais à part ça, il est suuuuper nutritif, apparemment (je traduis et paraphrase): il contient plus d’acides gras oméga-3 que tout autre plante feuillue, une plus grande concentration de protéines et de fer que tout autre plante cultivée (chou frisé inclus), plus aussi de magnésium, de vitamines A et E que le chou frisé, et par calorie, plus de potassium qu’une banane. Il est donc peut-être indésirable dans certaines cultures commerciales, mais il est bienvenu dans mon potager et dans nos assiettes!