La toute première fois que j’ai mangé un ceviche, c’était à la mode banlieusarde renouvelée, et ça fait, ma foi, plus de deux ans! Le temps file en fou! Je me rappelle pourtant très bien être arrivée chez la banlieusarde enrhumée que j’ai pas pu embrasser, les mains vides comme une folle (non, vraiment je suis folle: je m’en veux encore de mes mains vides, sans tenir compte du fait qu’à l’époque, mon appartement (comme ma cervelle) ressemblait à une zone de combat entre gogosses diverses et boîtes de carton, car on préparait activement le déménagement qui nous a fait enfin atterir ici… et justement, j’allais jaser avec la banlieusarde de ce qui allait devenir les campagnonades! J’étais dans une phase poule pas de tête, que voulez-vous…). Ses filles regardaient Diego et je ne savais pas que c’était le cousin de Dora. Hé: elles le regardaient sur un téléviseur dont on a parlé aussi et qui a mené à mon propre achat d’écran plat! Rencontrer une banlieusarde, attention: ça peut changer votre vie de plein de façons! Ah mais pour le ceviche, ça a été plus long! (Honte à la campagnarde!)
J’avais du saumon (dégelé, ha! Donc je pouvais le manger!), de la truite et un poisson blanc (j’ai oublié le nom… pas sole ni tilapia… Une amie a deviné/trouvé: pangasius!). Je me suis inspirée du ceviche tout simple et du ceviche lime et citron de la banlieusarde pour concocter ce que je pouvais avec ce que j’avais. C’était le 20 mai, soit la veille de l’anniversaire du Coco (quatorze ans, ça ne rajeunit pas sa belle-mère), et l’Homme et le Coco, en revenant de promener les chiens, m’avaient avertie: les mouches noires sont sorties! J’ai vite réagi: on mange sur la terrasse, c’est notre seule chance! Ah oui, parce que la terrasse est surélevée, et qu’on a à peu près ça, une journée, entre l’arrivée des mouches au niveau de l’humain en promenade et leur arrivée sur la terrasse (non mais, en deux ans, on en apprend!)! Je ne m’étais pas trompée! (Ce matin, c’était au tour des maringouins…)
On s’installe donc pour manger dehors et l’Homme s’étonne: où ai-je trouvé cette idée qui lui rappelle un repas qu’il a mangé y a longtemps, préparé par une femme d’origine péruvienne? Mais… En banlieue, pardi! Et le Coco? Le Coco m’a… remerciée! Oui oui oui: remerciée d’avoir mis du poisson au menu! Comme quoi mes hommes ont de trrrrrrès bonnes stratégies pour me convaincre de leur préparer de beaux et bons repas. Je ne me plains pas!
Ton message me touche beaucoup (surtout le bout sur Diego… mou ha ha ha :-))
Sans blague, je m’assume plus facilement comme source d’inspiration de ton ceviche que de l’écran plat (c’est tout juste si j’utilise le mien!), mais si tout est positif, tant mieux.
Et bon appétit à l’Homme 😉
Hahahaha!
Ce qui a beaucoup aidé pour le téléviseur, c’est que tu m’as dit « mais non, c’est pas si gros, on s’habitue vite » (tu avais raison!) et « on peut s’assoir assez proche sans avoir mal aux yeux ». C’est peu? Eh bien ça m’a évité de regretter un gros achat mal fait, et permis d’en faire un bon! 🙂
Tu as aussi inspiré ici une rage de coriandre qui n’est pas encore assouvie. Car il n’y en avait pas du tout à l’épicerie ici, et j’ai dû improviser avec autre chose. Mais hier en plantant mes semis de coriandre au potager, je me suis promis mille ceviche bien coriandrés! 🙂
Et je te comprends d’avoir parlé ceviche plusieurs fois: non seulement c’est bon, mais que c’est beau! 🙂
Ah oui! Le Coco a dit « euh… il est cuit, le saumon? » Et nous on a rigolé. Comme, genre presque, mon ado, comme, genre presque!
😉