Bonheur, joie, extase! Des mûres sauvages! (Nos mûriers ne produiront pas cette année, bien sûr, et c’est justement pourquoi j’ai voulu ne pas lambiner!) Quand j’étais petite, je savais où en trouver. Il fallait s’aventurer dans un champ à l’orée de la montagne, marcher dans les épines (j’ai envie de dire dans les ronces et les orties, mais… je ne sais pas si je suis la seule à avoir été marquée à vie par Bibi lapin et bébé goudron… [et un peu traumatisée par le coup de poing du lapin dans le bébé, mais enfin… il était en goudron après tout!]) d’où je ressortais les jambes en sang, mais les lèvres tachées de bonheur… noir, ou enfin presque. Et je crois bien n’avoir jamais montré à personne où se cachait mon plant à trésors.
Si j’ai été aussi contente de manger des mûres la fin de semaine passée, c’est aussi parce que tout n’est pas bonheur. Mes chers, très chers bleuets se font très rares dans le coin. Tenez, après les mûres, j’en ai trouvé sur un plant. Deux. Pas très bons, un peu secs. Quand je l’ai dit à l’Homme, il m’a révélé que si j’en ai trouvé deux, c’est qu’il me les avait laissés… quand il en a trouvé quatre. Misère! Pourtant au Saguenay-Lac-Saint-Jean on annonce une bonne récolte… Eh bien mon fameux gel au sol de la fin mai a eu raison de nos baies bleues. *Soupir* Je me console avec la photo ci-dessous, me disant que j’aurai quelques autres mûres à manger.