Le printemps dernier a été hâtivement chaud, et ensuite aride au possible ici. Des semaines sans la moindre pluie. Les incendies de forêt qui ont sévi non loin de La Tuque ne nous ont pas menacés (c’est quand même beaucoup plus au nord), mais ils nous ont fait réfléchir. La forêt ici n’est pas si loin. Et voilà que je comprends à travers les lignes d’un petit bulletin municipal que les feux à ciel ouvert sont, en fait, interdits par nos règlements (pas que ces règlements, quels qu’ils soient, se voient appliqués par une escouade policièreni constabulaire (!) ni qu’on nous en ait aucunement informés, mais n’empêche…).
Au fait… c’est quoi, un feu à ciel ouvert, exactement? Voici ce qu’en dit la SOPFEU:
Tout feu brûlant librement ou qui pourrait se propager librement. Les éléments pyrotechniques (feux d’artifice), les instruments produisant des flammèches ou des étincelles (instruments de soudage) constituent des exemples de feux à ciel ouvert. Ne sont pas considérés comme des feux à ciel ouvert: les feux allumés dans des installations prévues à cet effet et munies de pare-étincelles, tels poêle, foyer, contenant de métal. Pour être réglementaires, les pare-étincelles doivent présenter des ouvertures d’une dimension maximale de 1 centimètre. (Source PDF)
Homme, Homme! Toi qui aimes tant le feu (oui oui moi aussi, mais là je voulais le convaincre de partir en expédition!), va donc faire un tour à la quincaillerie qui est notre grande amie (pas le choix, oui!)… et vois si tu ne peux pas nous rapporter… un puits de feu! (Ben quoi, c’est de ça que ça a l’air, non? Et ça sonne bien en anglais aussi: fire well!) Mais bien sûr que non, il ne pouvait pas le rapporter: il fallait le faire livrer. Et l’assembler. Oh, ça semblait facile… jusqu’à ce que ça ne le soit plus. Voyez donc par vous-même (et ça finit bien en plus): j’ai filmé l’assemblage du fameux puits de feu!
Depuis ce temps, eh bien, on a eu peu d’occasions de souffler sur les braises (c’est tout de même ce qu’on faisait ce soir-là!), mais ce n’est que partie remise. Le puits est maintenant là, à attendre son feu!
C’est un beau modèle ça!
Nous ici, il faut « avertir » dans le genre obtenir un permis pour feu à ciel ouvert… comme ça le service de pompier est supposé savoir qu’on fait un feu et ne nous refile pas la facture s’il se déplace parce qu’un appel a été logé pour rapporter beaucoup de fumée donc un gros feu incontrôlé potentiel 🙂
Oui, il faut avertir aussi si on fait un feu à ciel ouvert (feu de branches ou feu de joie!). Mais bon, la théorie est « il faut faire une demande de permis plusieurs jours d’avance ». La réalité, telle qu’on l’a vécue cet été, c’est « Appelle tel monsieur (par son prénom), qui est responsable de ça, viendra faire un tour et dira, ah oui, pas de problèmes, c’est assez loin de la maison et des bâtiments (et de la forêt) ».
En fait ici, où on n’a pas vraiment de voisins, où tout est plutôt tranquille, y a beaucoup de règles assez lâches, du genre « fais pas de niaiseries, mets personne en danger, dérange personne, et tout va être ok ». Ça me convient, mais c’est tout un ajustement!