Je commence souvent mes histoires par le milieu et l’Homme me connaît trrrrrrès bien. L’autre fois, je lui ai lancé Tu sais… je pense que je ne fais pas les choses comme tout le monde… et sans hésiter, il m’a répondu par un Nooooooooooon!? J’ai ri. J’avais à la main un petit plat de purées pour notre puce chérie. Un petit plat… en huit couleurs. C’est que moi, voyez-vous, j’ai bien lu les directives et conseils sur les purées, et j’en ai fait de toutes les couleurs, des purées, mais je n’ai pas vraiment rouvert les livres depuis la naissance de la petite et je ne connais pas toutes les données nutritives, qu’est-ce qui est plein de vitamine x, qu’est-ce qui renferme plein de manganèse ou je ne sais pas trop quoi encore. Aussi, question de faire pour le mieux, j’ai opté pour la variété. La grande Variété avec un grand V. Et ensuite je fais ce qui me plaît. C’est ma stratégie pour ne pas m’en faire, la variété (je ne peux pas prétendre que c’est ma stratégie pour gérer un congélateur plein de cubes et de petits pots de purée congelée, par contre!).
Le matin, ma puce mange souvent de la banane: elle adore et on partage. Et souvent elle mange aussi de la mangue, de la pêche, de la poire. Le midi (mais aussi en après-midi: rien n’oblige trois repas par jour ici!), on pense plutôt céréales et grrrrande variété de légumes. En ce moment elle préfère de loin les avocats (un fruit, m’enfin…), qu’elle partage avec moi. Mais son petit plat coloré plein de purées peut aussi contenir du poisson (le saumon hier, pas un grand succès, mais attendez demain…), de la viande, des légumineuses… un peu de tout. Le soir, je retourne aux fruits: elle ouvre la bouche grand comme ça pour les poires quand elle est fatiguée et que rien d’autre ne la rend heureuse.
Ces temps-ci quand elle mange peu pendant quelques jours… c’est une dent qui perce ou pousse. Parce qu’autrement, la quantité ingérée augmente par bonds. Ma petite… même si elle dépense beaucoup d’énergie (beaucoup!), risque de ne pas rester petite longtemps!
Oui, la diversité est vraiment clé pour tout le monde, pas seulement les petite puces chéries.
La deuxième clé: l’encadrement. Si on n’a que de choisir entre différents plats sains, tout va bien.
Ton petit plat en huit couleurs me rappel les expériences de la célebre Dre Clara Davis, qui offrait 35 choix à ses enfants *à chaque repas* pendant des années. Parmi les choix offerts:
navet, choux, épinards, plusieurs autres légumes, une variété de fruits, de la moelle d’os, du ris de veau, de la cervelle, du foie, des reins, du bœuf, de l’agneau, du poulet, des œufs, des grains entiers et de l’eau.
Absents: des bonbons, sodas, glaces, et les aliments préparés, même pas des soupes ou du pain qui pourraient être préparés à partir des éléments offerts.
L’enfant avaient seulement à indiquer ce qu’il voulait manger, et l’infirmière le lui en offrait une cuillère. Comme tu peux imaginer, les enfants adoraient les heures du repas; de plus, ils étaient en très bonne santé.
http://www.slate.com/articles/health_and_science/medical_examiner/2006/12/the_skinny_on_kids_diets.html
Intéressant! Mais comme l’article le souligne, c’est une expérience à bien petite échelle. N’empêche que fondamentalement, oui, je crois qu’on peut se fier à nos envies, pour autant qu’on n’a justement pas à portée de la main d’aliments vides ou malsains. Évidemment ce n’est pas réaliste de viser cet absolu. Mais quand je repense à mon enfance, à mes joies liées à la bouffe, ce sont surtout des aliments frais qui me viennent en tête. La fois où je suis tombée dans le bol de prunes comme si c’était les dernières au monde, le chou-fleur demandé et obtenu à l’épicerie, les radis du jardin de ma mère… Si j’avais un souhait à formuler pour ma fille et son alimentation, ce serait peut-être d’avoir ce genre de souvenirs heureux liés à des aliments simples et frais.
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Et les fraises!
Et les petites carottes dans le jardin!
Et! Et! Et!
Jolis souvenirs!
ouiiiiiiiiiiiiiiiii!