Vous savez, dans les émissions de télé qui montrent des gens qui cherchent une maison, on les voit souvent, seuls, en couple ou avec un(e) ami(e), reculer devant la décoration de la maison visitée. Ils n’aiment pas les meubles ou la couleur des murs et donc ne voient pas la maison en dessous. J’ai dévoré des centaines d’heures de ces émissions, et cette attitude, je ne l’ai pas encore comprise (à moins que ce soit une tactique de marketing pour vendre des services de mise en valeur de la maison, question de la vendre plus vite et plus cher…). De toute façon, nous allions peinturer les murs (car je suis incapable de vivre en blanc et que l’Homme rêve de murs chacun d’une couleur différente… mais c’est pas lui qui tient le pinceau, hein!). De toute façon, dans la région où nous cherchions et avec le prix que nous voulions payer, oubliez la mise en valeur, nous savions qu’il fallait regarder au-delà des rideaux défraîchis et des murs couleur vieil hôpital. En fait, j’ai regardé la maison avec le même oeil qu’un appartement (mais en sachant que je vivrais avec les défauts beaucoup plus longtemps… jusqu’à ce qu’on puisse les modifier), question de voir si nous pouvions y vivre bien et où y placer nos choses (n’importe où, finalement, car notre surplus ne remplit rien ici).
Les murs ont donc changé de couleur, la déco devient progressivement à notre goût. Il reste une pièce, cependant… la salle de bains du sous-sol, dont vous découvrez ici un peu de la splendeur (première photo, le plancher, seconde, les murs! Mais il y a pire: on découvre derrière la toilette, SOUS la couche de tuiles à fleurs, une série de petits carreaux… dans les mêmes teintes!). Et encore, hein, il faut la voir de ses yeux pour bénéficier de son impact global. Disons que ses tuiles… témoignent d’une autre époque. Et du fait que toutes les époques ne reviendront pas à la mode de sitôt. Je m’en accomode (lire: je ferme les yeux), parce que franchement, la deuxième salle de bain attendra d’atteindre le haut de la longue, longue liste de choses à faire et à améliorer. N’empêche qu’avant de la faire visiter, je m’assure que mes invités n’ont pris ni acide ni champignons magiques… car j’ai peur qu’alors ils puissent se perdre dans la contemplation compulsive de ces carreaux pas trop bien installés, mais combien hallucinants. Comme quoi on peut vivre le bonheur même agrémenté d’un peu de laideur!
Ha, la belle céramique de jadis! Dans notre salle de bain principale il y avait de la belle céramique brune avec des quenouilles beiges en relief autour du bain. Quel effet! Comme on voulait tout refaire un jour, on ne s’est pas donné la peine de la changer au moment de l’emménagement. J’ai trouvé une peinture spéciale, qui, après un apprêt tout aussi spécialisé, permet de peindre la céramique. Elle est maintenant toute blanche – la couleur qui attirait le moins l’oeil vers ses défauts! J’ai fait la peinture il y a 4 ans et ça tient le coup.
Viiite, je trouve ça où?
En fait il faudrait refaire le calfreutrage partout… avant de peinturer, et surtout avant que quiconque ne songe à utiliser la baignoire (misère!). La salle de bains sera à refaire au complet, mais WOAH LES MOTEURS! Je crois bien que pour quelques centaines de dollars, gros maximum, et beaucoup d’huile de coude (ouille), on pourra en faire un endroit… plus invitant (pas difficile!). Enfin, une salle de bain… correcte.
Dans la salle de bain du haut, le plancher est en tuiles vertes 3D avec une sorte de motif qui donne l’impression de voguer sur les flots. Sur le mur, c’est pas à mon goût mais c’est pas objectivement c’est pas trop mal. Au sous-sol… oh boy. On se demande si le premier occupant (et constructeur) n’avait pas une bonne connection dans un magasin de céramique, parce qu’on a toute une collection. Genre… il ramassait les restes?! 😉
Je choisis d’en rire et de parler de « vécu »!
À ton « jadis », j’ai envie de répondre « Ah, ces teintes fanées, comment les rassortir? »
(Oui, il est fort désagréable d’être à côté de moi pour écouter le film Cyrano. Des années après ma dernière re-re-relecture, j’en connais encore de grands bouts, que je me répète toute seule (ou: pourquoi la campagnarde a l’air moins folle en campagne à se parler tu-seule sur un grand terrain que tu-seule sur un balcon dans un quartier bondé, surtout en enchaînant les alexandrins!))