Moocah est mort le 2 mars 2017. Son corps amaigri de vieux chat qui allait avoir 16 ans en juin l’a lâché. Souffle au coeur, reins qui peinent et sûrement un cancer quelque part. Quand je l’ai vu, le 1er mars en début de soirée, prostré, les yeux renfoncés, sans force, j’ai tout de suite compris. Mais entre le savoir et l’accepter, le trajet est douloureux.
Moocah mérite tout un hommage. Ce chat nous est arrivé en juin 2002. Nous ne devions pas l’adopter, mais bien le garder pour lui trouver un logis, son maître l’ayant abandonné. Sauf que le beau petit matou a atteint sa puberté chez nous et que pour le donner il fallait le faire opérer et que pour le faire opérer il fallait le faire vacciner et tout ça a exigé des jours… et ces jours nous ont laissé le temps de tomber en amour! Moocah, voyez-vous, n’a jamais grogné ni craché devant un autre chat, pas une fois. Pas en voyant les trois chats résidents, pas en voyant plus tard arriver les jumeaux ni les chattes ni même les chiens, jamais, jamais, jamais. Jamais une griffe sortie ou une patte levée devant un bébé, non plus. Moocah, c’était le plus doux et le plus chill de nous tous, et de loin. Moocah, le chat patriache qui prenait ça cool.
Sam Gerry Muffin Hookah Moocah Lookalou, notre Mookylook, notre Mookster. Tout s’est terminé si vite que j’ai des sanglots coincés en travers de la gorge. Et la réalité finale ne m’a pas encore attrapée. Comme un cauchemar dont on ne s’éveille pas, Moocah n’est tout simplement… plus là. Oui, c’était un vieux chat. Mais nous ne le savions pas: Moocah n’était pas du genre à se plaindre ni à déranger. Il était fidèle à lui-même, doux et calme. Et nous n’avions pas réalisé que les autres suivent, que nos matous ne sont plus des chatons, notre chienne plus une jeunesse… Tous en silence nous pensions que la prochaine perte concernerait plutôt Tango. Personne n’a cru un instant que Moocah pouvait ne pas être éternel.
Quand même. Il a vécu l’équivalent de presque 80 ans en santé. Il a joué avec ses amies, physiquement, jusqu’à ses derniers jours. Puis il est mort en deux jours, quand tout s’est détraqué, et il a passé ses dernières heures entouré des gens qui l’aimaient. Il ne pouvait plus ronronner, mais il nous laissait le cajoler et nous faisait comprendre que ça le soulageait au moins un peu. Il a passé des heures dans nos bras. Et il est mort tout doucement, sans souffrance. Qui dit mieux? Ben voilà. Je me souhaite une fin aussi sereine. Ce qui ne simplifie rien, surtout pas la douleur et la compréhension d’un enfant de cinq ans.
Adieu Moocah, donc. Tu étais un grand chat, comme on dit un grand homme. Quelqu’un de bien. Un être d’exception, qui savait vivre et laisser vivre, tout simplement, tranquillement.
Je verse une (plusieurs) larmes pour le beau Mookah.
Sympathie.
Merci pour les mots et pensées, ici et ailleurs. Je sais fort bien qu’il n’y a rien à dire (c’est frustrant pour une personne comme moi, qui met l’accent sur les mots!), rien à faire (attendre que le temps passe), mais que pour ceux qui comprennent peu de mots suffisent.
Nous sommes tristes ici aussi… Un ronron de Duchesse, une léchouille de Muzo, et nous, « ceux qui marchent debout », nous vous serrons dans nos bras. Bises.
Je partage votre peine. J’ai perdu ma Pompon moins sereinement cet été, et je sais à quel point cette perte est douloureuse et durable. Je suis un peu triste de commenter pour la première fois sur un tel poste, mais je vous envoie plein de pensées affectueuses, et je suis sûre que Moocah a été bien accueilli au Paradis des chats aimants.
On ne choisit pas ce qui finalement nous pousse à écrire; merci de l’avoir fait. Ouep, pas de paradis pour le shumains, ça me va, mais pour les chats… ce serait une grande injustice.