Vous vous souvenez de mon histoire d’entrée par le côté pas trop architecturalement brillante? Eh bien la (lourde, lourde) pyramide est restée en place tout l’hiver, sous la neige. L’Homme voulait en faire quelque chose, voyez-vous, et il a été déçu que le déneigeur acrocre le coin de la chose au fil des mois froids (oublie ça, que je lui ai dit). Récemment, on avait un ami à la maison. Eh, aide-nous donc à renverser la chose. Facile! (Non, vraiment, à trois, la lourde, lourde chose n’était plus si lourde.) Et le lendemain, l’Homme a tout déconstruit, pyramide du toit et côtés avec clin. Il n’est resté que du bois en assez bon état à réutiliser sans doute, du clin à réutiliser peut-être, beaucoup, beaucoup (la chose n’était pas logique sur la maison, mais elle était solidement bâtie néanmoins) de vis et de clous, et un tas de bardeaux d’asphalte… qui est un déchet de construction et qu’on doit donc apporter à l’écocentre. Ici, juste un petit tas, l’équivalent de deux boîtes de carton, rien de grave. Mais misère pour qui refait son toit au complet! (Ou enfin, conteneur j’imagine!)
Je crois (mais ma mémoire divague un peu) que c’est Martine qui m’avait dit, l’an passé, que nous n’avions que huit ou neuf mois pour tout faire dans la maison; qu’après, nous baisserions naturellement les bras (enfin, pas totalement, mais disons qu’on perdrait selon elle notre élan). Je suis heureuse de dire que ce n’est pas le cas. En fait, l’hiver a fait office de repli tranquille. Depuis que la neige fond (même si elle dure plus longtemps ici que même juste à côté et même si elle réapparaît par surprise), nos ambitions ont repris la forme et les projets se suivent sans trop se ressembler. Bientôt un an qu’on est ici: c’est fou!