Vous voyez poindre ce petit bout de feuille? Faut pas le croquer: il est toxique*! Mais dessous viendra une belle tige pas très rouge, plutôt verte et rose: celle de l’une de nos nouvelles rhubarbes (Rheum, rhubarb) ‘Victoria’! Oui bon, cette année il faudra laisser nos bébés rhubarbes pousser sans y toucher, mais dès l’an prochain, on va se régaler. Dès l’an prochain et… chaque année quasiment pour l’éternité ensuite! La rhubarbe, c’est une super vivace: on l’installe à demeure, normalement. J’ai pu confirmer récemment que celle de mon enfance est encore à sa place, justement! Précisément là où j’allais m’en cueillir, retournant brièvement à la cuisine pour me verser un tout petit bol de sucre dans lequel tremper la tige. Miam!
Ce bébé rhubarbe sur la photo fait partie d’un groupe de cinq acheté… un peu par erreur. J’en voulais une, pas cinq. Le colis est arrivé… je suis restée bouche bée (le catalogue a confirmé que l’erreur est mienne). Surtout que j’avais voulu ce type de rhubarbe pour aller avec celui qu’on avait déjà et qu’il fallait déplacer (une vieille rhubarbe à l’ombre, c’est triste!). Ça nous en ferait deux, que je me suis dit. Deux, c’est pas tant que ça. Ah oui?
Eh bien non. Le printemps est arrivé. L’Homme a éclairci le côté de la maison à l’ombre… ce qui nous a permis de voir pousser non pas une rhubarbe existante, mais deux. Deux? Non. Au moment de la diviser, on a pu constater que le travail était pratiquement déjà fait, et c’est… plus d’une douzaine de plants distincts qu’on pouvait repiquer. Merde! Avec les cinq nouveaux ça en faisait… trop! (Trop de bouffe? Trop de plantes? Hahahaha, elle est bonne!)
Gratte ma tête (chevelue, ça m’étonne encore…), gratte et regratte… Ben coudonc, l’Homme… vlà toujours une idée: et si on se faisait une haie de rhubarbes? Une haie… pour le potager, s’entend. Aussitôt imaginé (par moi), aussitôt réalisée (par lui), ma haie! Enfin… pour le moment on a cinq rhubarbes ‘Victoria’ grosses comme celle-là (entourées de coquilles d’oeufs pour les protéger des limaces au besoin) et cinq plants repiqués de l’autre, qui ont peiné à survivre pendant quelques semaines mais qui semblent retrouver un peu de vigueur. L’autre, je l’appelle ‘Canada Red’ sans aucune preuve, simplement parce que c’est un cultivar hyper courant (typique, mettons) aux tiges rouges, comme celles que produisait la plante les années précédentes. D’ici quelques années, elle sera là, ma haie! (Et avec dix rhubarbes… oui, je chercherai mille façons de les transformer!) Et ça ne m’inquiète pas: il y aura déjà Anne-Gaïa qui s’en régalera! J’aime beaucoup l’idée de planter maintenant des végétaux qu’elle pourra récolter elle-même plus tard, comme je le faisais toute petite. L’autonomie, c’est encore mieux quand ça goûte bon!
*Le jardinier futé peut toutefois exploiter cette toxicité en préparant un purin de rhubarbe qui repoussera les pucerons. Suivez le lien.
Pas drôle être envahit par la bouffe!
Tellement! Attends que je trouve des topis à mon tour, et ce sera la jungle comestible par ici! Youpiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!
Avec les feuilles de rhubarbe, on peut faire des chouettes bains pour oiseaux (http://www.gardengatemagazine.com/53birdbath/ ou http://www.overthegardengate.net/userpages/pp_view.asp?FName=Pauliens%20Leaves&Page=3) et des pas de jardin (http://sunsetgurldesign.typepad.com/weblog/2009/06/diy-garden-stone.html).
OOOOOOOOOOOOOOh! WOW!
J’ADORE le bain d’oiseau!!! Oh qu’on s’en reparle, de ça! Oh que oui! Merci Deborah!