(Pénispliquer est un néologisme qui vise à traduire mansplaining, l’action de l’homme qui n’écoute rien et ne connaît pas votre situation, mais va quand même toutte vous expliquer ça, ma petite madame, énarvez-vous pas le pouelle des jambes, moi-homme-blanc tout connaître. Paternaliste et condescendant, le pénispliqueur sait tout. Mieux que vous. Même comment éduquer vos enfants.)
Sans transgression de la norme, il n’y a pas de progrès possible.
— Frank Zappa
Aucun préavis. Aucune consultation des professionnels, experts, organisations et associations de parents. Aucune consultation de la Table de concertation nationale en matière d’enseignement à la maison qui avait été mise sur pied en 2017 dans ce but précis.
Aujourd’hui, 10 mai 2019, date limite pour soumettre un commentaire, une note, un mémoire, une lettre, pour réagir au projet de règlement qui entend forcer les parents éducateurs à reproduire l’école de briques dans leurs foyers alors que c’est précisément ce qu’ils ne souhaitent pas. De toute façon, le ministre a déjà dit qu’il va aller de l’avant peu importe les commentaires reçues, et ce, sans modification (autrement dit, la période de consultation, pour la CAQ, sert à laisser les gens s’énerver… pour rien. Poudre aux yeux anti-démocratique!).
Je vous invite à consulter ce communiqué préparé par le Regroupement des associations de parents impliqués dans l’enseignement à la maison. On y exprime bien le problème: le ministre caquiste Roberge veut supprimer notre flexibilité, celle que l’on souhaite comme parents éducateurs dans le meilleur intérêt de nos enfants, alors que le choix par les parents du type d’éducation offert à leur enfant est un principe reconnu par la Convention sur les droits de l’enfant ratifiée par le Canada.
Je vous invite aussi à lire ce billet qui résume bien la situation et dit clairement une réalité méconnue: le Québec est la province qui encadre le plus strictement l’école à la maison – déjà! (Alors que les études démontrent que cet encadrement n’offre AUCUN avantage pour la réussite des enfants!)
Je suis d’accord avec l’AQED quand elle avertit que ce projet de règlement va mener à plus de conflits, à plus de dossiers de DPJ (beau gaspillage quand on sait son état!), à plus de judiciarisation et d’échecs.
Le ministre caquiste Roberge va de l’avant sans nous écouter ni nous entendre, et dans le sens contraire des recommandations du Conseil supérieur de l’éducation et de la Protectrice du citoyen – c’est quand même fort!
Pour moi, suivre le programme officiel de l’école publique (celle qui ne mène que 15% des élèves à l’université), ce serait faire moins. Voir moins de matières, avec moins de profondeur, et gaspiller du temps à préparer mes enfants pour des examens qui ne prouvent rien et ne sont que source de stress inutile. J’en suis à espérer de tout cœur une action collective (ce qu’on appelle à tort au Québec un recours collectif) et à m’informer sur la désobéissance civile pacifique.
Oh quand je l’ai entendu parler aux nouvelles j’ai dit à mon Homme: Mon amie Hélène doit être dans tous ses états!
Toutes ces commissions et consultations sont bidons. Y a qu’à les entendre pour savoir que leur idée est faite et qu’ils ne vont pas en changer: Roberge avec l’école à la maison ou la maternelle 4 ans, Jolin-Barrette avec la laïcité, Carman avec l’âge légal pour acheter du cannabis…..
Les gens voulaient du changement à n’importe quel prix ben voilà le résultat!
Effectivement, je ne donne qu’un exemple, mais c’est clair qu’on a un gouvernement entier qui est paternaliste et pénispliqueur. On recule, on interdit, ON A PEUR. Et je ne vois pas comment le déloger avec les ruines des vieux partis et QS qui n’est pas encore assez fort (qui profiterait de notre solidarité légendaire — envolée, disparue, étiolée!).
Les gens ont voté pour un bonhomme qui vaut 10 millions et qui ne se considère pas dans le 1%. Il est complètement déconnecté de la réalité, et ses ministres avec lui. L’hypocrisie, je ne suis pas capable.