Voici une plante que je n’ai plus, la rue des jardins ou rue officinale (Ruta graveolens, common rue). Je l’avais, c’est simple, parce qu’elle est vivace et que moi, les vivaces, j’aime ça. Elle est condimentaire, c’était ma deuxième raison, et je l’ai cultivée. Mais sans m’en servir en cuisine.
Elle a plusieurs défauts, la rue. Je la trouve très jolie, avec son feuillage bleuté, vraiment, mais… à forte dose, elle est fortement… toxique. Pire, son simple contact (avec les feuilles, même pas la sève) peut causer des dermatites sévères: un contact suivi d’une exposition au soleil (et ma rue était en plein soleil…) peut causer une photosensibilité et une dermatite terribles. Chez les personnes sensibles, oui, mais justement, ma peau réagit à plein de plantes que je n’ai pas encore identitifées…
Ce qui m’a fait arracher la plante, cependant, c’est qu’elle est fortement… abortive (elle cause de très fortes contractions abdominales et des hémorragies!). Ce que j’ai appris avant ma deuxième grossesse. Le mot m’a tellement fait peur que je n’ai pas été dans cette plate-bande-là de tout l’été de ma grossesse, et c’est seulement le suivant que j’ai arraché la rue pour de bon (elle n’est pas revenue, je l’ai à l’œil!).
Je vous parle de la rue et je vous la montre aujourd’hui…
- pour me souvenir de la leçon que j’ai apprise: même si c’est une vivace, laisse-la dans le catalogue ou à la jardinerie (si elle pue, si elle envahit, si elle tue, si elle brûle, etc.), Campagnarde;
- pour un petit rappel amical: les plantes inconnues sont souvent loin d’être inoffensives. La précaution est de mise (non mais! abortive!).