Évidemment, j’aime les mots. Et (donc?) parfois, entre deux noms, c’est le plus compliqué que je vais retenir. Comme ici, ce sabot de la vierge… le cypripède acaule (Cypripedium acaule, lady’s slipper), évidemment!
C’est tranquille, ces jours-ci, sur mes Campagnonades, et je sens que je vais vous offrir une belle série de fleurs et plantes sauvages… qui auront fini de fleurir avant que j’aie fini d’écrire à leur sujet. C’est comme ça, la vie. La vie un peu folle d’une famille sans routine, qui improvise et jongle (pas encore trop avec de vraies balles, par contre), en pleine saison de folie potagère, d’enfants qui courent dans les hautes herbes, de madame qui veut semer des courges rapides au cas où on en aurait besoin de plus d’une soixantaine de plants (ben quoi?)… m’enfin, c’est comme ça. Je vois, j’emmagasine, je photographie… mais le temps manque pour trier les photos et rédiger les billets. Même qu’hier dans un moment de faiblesse j’ai pensé sérieusement mettre une hache virtuelle dans mon site chéri. L’idée m’est vite passée, mais quand même, c’est signe que je tire de la patte, et pas seulement à cause de mes foutues varicosités (pas bien visibles mais foutument douloureuses). Rien de grave nulle part, mais le temps, il va où le temps?
Alors, ces cypripèdes acaules? Quand je ne les connaissais pas encore, ces orchidacées sauvages, on me les avait décrites comme ressemblant à (ça ne s’invente pas) une bourse d’homme. L’image et les mots me sont restés, hé! Pour la décrire plus exactement, j’emprunte les mots suivants du site de l’Espace pour la vie:
Cette plante à rhizome mesure de 30 à 45 cm de haut. Elle possède 2 grandes feuilles de 15 à 20 cm de long. Elles n’ont pas de pétiole et sont situées à la base de la plante. Sa fleur spectaculaire est rose, parfois blanche. Elle est composée de 3 sépales, qui forment l’enveloppe extérieure de la fleur, et de 3 pétales, dont celui du milieu, le labelle, est gonflé comme un sac. La fleur a un diamètre de 8 à 10 cm. Son fruit est gros et en forme de fuseau.
S’il y en a d’autres couleurs? Oui, des blanches! (Il n’y en a qu’une chez nous.)
Si vous n’en avaez jamais vu…ça se peut, parce que…
On rencontre cette plante seulement de façon sporadique. Ceci est probablement dû au fait que la germination de ses graines exige la présence d’un champignon particulier dans le sol. Le champignon se combine avec les racines embryonnaires et leur permet ainsi d’absorber certaines substances vitales.
Apparemment il meurt après deux ou trois ans (selon Pierre Gingras) si on le met au potager. Bon, c’est peut-être à cause du champignon, justement, qui n’y est plus? De toute façon je n’avais pas de telle intention.
Le regarder et le photographier, m’en délecter, enseigner ses noms à ma Puce? Ça me suffit!