Quand l’Homme m’a appelée pour me montrer sa trouvaille de la fin de l’été, je n’en suis pas revenue. Cette petite (enfin, jusqu’à près de 25 centimètres) salamandre m’a fait beaucoup apprendre… surtout, elle m’a fait apprendre que nous avons des salamandres au Québec, ce que j’ignorais complètement! D’ailleurs ce n’est pas anormal, puisque la salamandre maculée (yellow-spotted salamander, Ambystoma maculatum) se cache sous terre, est plutôt nocturne et n’est donc pas facilement observable. Je devine maintenant que plusieurs vivent près de notre étang (où le héron doit en gober une fois de temps en temps). Malheureusement, notre copine à nous n’a pas vécu longtemps après sa découverte en milieu découvert. Peut-être s’était-elle volontairement éloigné de son milieu de vie, sachant la mort proche? Je ne sais pas. Pourtant elles peuvent vivre plus de vingt ans!
Les larves se nourrissent d’invertébrés aquatiques. Les adultes consomment une grande variété d’invertébrés. On trouve à leur menu des vers, des limaces, des araignées, des mille-pattes et des insectes, notamment des larves de carabidés. (…) Adulte, cette salamandre utilise souvent les tunnels souterrains d’autres animaux, comme les petits rongeurs ou les gros vers. (Source)
Mes recherches (Source en anglais) m’indiquentque ma jolie salamandre maculée a tendance à demeurer dans un territoire de huit à quinze mètre carrés, et qu’elle réagit avec agressivité aux intrusions de ses congénères. Sédentaire, elle ne se déplace que pour trouver sa nourriture et des refuses frais et humide sous terre. Elle ne sort de son trou que si la nourriture vient à manquer sous terre, et encore, seulement lors de nuits humides et fraîches. Trop froid, trop chaud ou trop sec? Elle n’y va pas. Elle trouve ses proies par l’odorat et la vue (qui est probablement meilleure avec une luminosité faible). Son odorat est crucial, car au moment de la reproduction, elle tentera de retrouver son étang natal, même s’il y en a un autre plus proche. Côté prédateurs, elle doit se méfier des mouffettes, des ratons laveurs… et des couleuvres. Pour se défendre, elle sécrète une toxine laiteuse dans les glandes de son dos et de sa queue: les marques jaunes servent d’avertissement quant à sa toxicité. Elle attaque en arquant son corps et parfois en donnant des coups de tête ou de queue, question d’exposer l’ennemi au maximum de poison. Elle peut mordre et faire des sons quand elle est attaquée.
Je suis également surpris! Intéressante découverte! 🙂
Plus je gratte, plus je découvre la profondeur de mon ignorance. Ça garde l’esprit vif 🙂
En Corse, une magnifique île en méditerrannée, il y a plein de salamandres.
Elles sont plutôt vertes et se bronzent au soleil en attendant l’heure du repas, c’est à dire l’heure à laquelle les moustiques viennent attaquer la chair fraîche que nous sommes.
Il ne faut donc jamais chasser les salamandres, c’est un super anti-moustique.
Je ne sais pas si la salamandre québécoise fait de même.
Oh! Un autre élément de rêve à ajouter à mes fantasmes corses!
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