L’album n’est pas nouveau, mais j’y reviens souvent. Et comme c’est la mode ces dernières années, les CD de reprises, aussi bien vous dire que celui-là se démarque du lot!
Il y a quinze ans, si vous m’aviez demandé qui était Joe Dassin, je n’aurais pas pu vous répondre. Ah, mais j’aurais quand même pu fredonner la plupart de ses chansons avec vous! C’est que je l’ignorais, mais qu’il faisait partie de la culture Ciel MF de mon enfance! Que voulez-vous, mes parents n’étaient pas très portés sur la musique. Ou en fait, pas très portés sur l’achat et l’écoute sélectifs de musique. Car la radio était toujours allumée, et toujours, oui, à Ciel MF. Ah, Jean-Pierre Coallier, le morning man de mes jeunes journées, qui parlait de… disques lasers! (Il me semble justement que son foutu Vive le vent façon aboiements en était un; dire que l’Homer des Simpsons le chante encore souvent…). Les chansonniers français (entre autres) y passaient tous. Gérard Lenormand, Joe Dassin, Yves Duteil, et plusieurs autres dont je ne sais toujours pas le nom!
Quand j’ai pu atteindre la liberté musicale (avoir un radio dans ma chambre et même un tourne-disque!), je n’ai pas hésité, vous pensez bien: à la poubelle, les goûts parentaux! Vive Madonna, Cindy Lauper et Tears for Fears (de mémoire les trois premiers vinyles que j’ai achetés). L’éclectisme a fini par s’installer: aujourd’hui j’aime presque tous les styles de musique. Enfin, ça dépend de la qualité de la chose et de mon humeur, etc., mais à part le rock chrétien, j’ai des tentacules un peu partout. Mais pour effacer le stigmate Ciel MF, il aura fallu du temps… et que je laisse aller une fierté déplacée (celle qui fait l’équation si c’est bon pour mes parents, c’est poche en maudit…). Ouf, soulagement! (N’empêche que les Français, eux, l’ont souvent, ce jugement ingrat envers Joe Dassin, qui a été plus populaire ici que là si je me fie à ce qu’on me dit.)
Il y a aussi mon côté puriste… C’est que je m’habitue aux chansons telles qu’on me les offre, moi! Non seulement je n’aime généralement pas les reprises (mais quand il y a exception, quelle exception!): je n’aime souvent même pas les versions en spectacles des chansons que j’aime en version studio! (Encore là, ça dépend; mais voir Bob Dylan en spectacle une autre fois, non merci: je ne reconnaissais rien et il marmonnait!)
Alors voilà. Après tout ça, si je vous dis que Salut Joe en vaut la peine, vous me croirez?
(Anecdote Joe Dassinienne: quand je suis revenue en taxi après la troisième opération en trois ans de l’Homme, j’étais épuisée, vannée, crevée. Je retournais chez moi, où ma mère s’était occupée du Coco toute la soirée pendant que j’attendais le retour post-opératoire de mon pauvre invalide. Pour la seule et unique fois de ma vie, j’ai demandé au chauffeur de taxi de lever le son. De l’hôpital à chez moi, tard en soirée, j’ai pu me perdre dans l’Été indien. Ça m’a apporté un petit beaume de paix.)
(Parlant de Joe Dassin… vous savez sa chanson du moustique? No me moleste mosquito? Eh bien c’est de qui, au départ, cette chanson-là? Si vous ne le savez pas, vous ne devinerez jamais! Suivez le lien!)
Oh! My! Je suis sous le choc de ton dernier lien! Des Doors à Joe Dassin, j’aurai jamais imaginé le chemin de musique parcouru! Mais c’est le Doors sans Jim ou avec Jim à cette période?
Sans. Mais libre à nous d’imaginer avec 🙂
Beau Dommage, Joe Dassin, Harmonium, Gérard Lenormand (la ballade des gens heureux, Michelle…)… C’est assez incroyable le nombre de chansons «plus ou moins quétaines» que j’ai en tête. Le pire ? J’aime ça 😉
Moi aussiiiii! 🙂
Faut s’assumer!