Chacun de nous est une bombe à retardement, bien sûr. Et voilà déjà longtemps que je trouve le temps court et que donc, je cours (virtuellement). Mais je viens d’apprendre qu’un souci de santé (petit mais constant) cachait un risque bien réel pour ma santé, voire ma vie en cas de malchance (et quand on est à plus de vingt minutes d’une ambulance dans le meilleur des cas… voilà). La solution existe, au privé uniquement, pour une somme pas astronomique mais… énorme néanmoins, assez pour que j’utilise le mot scandaleux (si j’en venais aux complications qui ne peuvent qu’arriver un jour, le système public prendrait tout en charge, jusqu’à ma mort, bravo). Et il faudra la trouver, cette somme, parce que mes enfants ont besoin de leur mère. Ils s’en sortiraient évidemment sans moi, mais je n’accepte pas cette possibilité-là. Et si c’est le principal, ce n’est pas le seul souci de santé que j’ai. L’autre? Se règle aussi uniquement au privé et aussi pour un montant aux quatre chiffres. Je n’y risque, bah, qu’une douleur de pire en pire pour le reste de mes jours, youpi.
Le premier petit souci m’avait déjà poussée à commencer à perdre du poids. C’est une bonne chose. Et si simple, au fond, pour moi: il suffit de manger moins. Facile à dire, et finalement pas si difficile à faire (ça dépend vraiment des périodes de ma vie, car parfois ça me semble impossible). J’essaie de m’habituer, aussi, à ne pas être constamment en état de satiété, un état finalement pas aussi agréable qu’on le croirait. Je ne vise pas de miracles, juste un changement de mes habitudes et un retour à un corps qui me permet de faire plus et mieux. C’est commencé et ce sera progressif, lent. Et très personnel. Ça n’a rien à voir avec qui que ce soit d’autre, leur avis ou leur perception de la chose. M’en fiche. Et de plus en plus, ce qui me fait tendre vers l’infinimenfoutisme (au moment où je suis bien dans l’équilibre, évidemment l’extrême revient; c’est comme ça, ma vie: rigolo et ironique à souhait!)
Cet été, mes potagers ne sont jamais tous entièrement désherbés (je n’ai pas le temps d’en faire autant à la fois) et je vis bien avec ça. Je fais ce que je peux, toujours, pas plus, et pour une fois ça ne m’angoisse pas. Dès que je peux y travailler j’y vais, et ça me fait du bien. Je n’en demande pas plus. J’ai même encore plein de plants semés au printemps qui ne sont pas encore plantés. Oh, pas des légumes, mais des vivaces à fleurs. Des plantes qui continueront nos aménagements progressifs. Je vois le terrain autrement aussi: à la fois trop petit et trop grand, alors je réévalue mes envies et mes besoins pour que tout finisse par y être bien. Même si c’est à très long terme que je vivrai dans le résultat: on ne peut pas faire plus que notre possible!
C’est pas un été de vie très sociale pour moi, mais une période remplie de travail et de planification. Forcément, je suis écartelée: deux enfants de moins de six ans à la maison en tout temps et un travail à temps plein c’est déjà énorme, mais je m’en mets bien davantage sur les épaules. Sans lave-vaisselle, hahahaha! Pour le moment ça me va, cette vie folle. On n’a pas grand routine, on vit la vie de manière plus organique et chaotique, comme elle se présente. Tant que je l’ai… j’y tiens.