Mon sapin c’pas un sapin, c’t’une épinette, mon coq, c’pas un coq, c’t’une poule… c’pas parce que tu viens de la campagne que t’es obligée d’péter plus haut que l’trou, Fanny Tremblay!
C’est de mémoire que je vous cite le petit garçon de Bach et Bottine, avec sa tirade qui me fait toujours autant rire qu’à l’époque. Moi aussi, à la place de Fanny Tremblay, j’aurai pété plus haut que le trou, car par chez nous, on connaissait la différence entre un sapin (Abies, fir) et une épinette (Picea A. Dietr., spruce). Pour les coqs et les poules… aussi!. Pas étonnant, puisqu’on avait tout ça (poules comprises à une certaine époque), et que c’est parfois les raquettes aux pieds qu’on allait chercher notre arbre (voici un truc de campagnarde pour ne pas vous gourer, citadins!) de Noël. Alors, les différences?
Le sapin: aiguilles non groupées, formant un rameau plutôt aplati; elles sont plates et ne roulent pas entre les doigts et s’arrachent bien; écorce lisse.
L’épinette: aiguilles non groupées, distribuées tout autour du rameau, piquantes; elles sont carrées et roulent entre les doigts, se détachent mal; écorce rugueuse. (Source, l’ajout du gras est de moi)
Ben voilà! Allez en paix répandre la bonne parole! Mais attendez-vous à de drôles de réactions, parce qu’on vend très souvent des épinettes comme… sapins de Noël! (Nous on a, à l’arrière du terrain, un beau groupe de petits sapins, et je pense déjà en couper un pour les fêtes. Même si voilà de nombreuses années que je n’ai pas de sapin, naturel ni surtout autre. Mais cette anée, les choses seront différentes, car de un, ces petits sapins deviendront grands, très grands, et me boufferont trop de terrain à mon goût et que, de deux, le sapin une fois dégarni deviendra bois de chauffage, et non résidu domestique.
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