Des trois variétés de verges d’or (Solidago, goldenrod) du Québec, en voici deux, la verge d’or du Canada (Solidago canadensis, Canada goldenrod) et la verge d’or à feuilles de graminées (Euthamia graminifolia, grass-leaved goldenrod).
D’abord, déboulonnons un mythe. Vous avez le rhume des foins? Les solidages sont en plein floraison, ils sont immanquables, ils illuminent les champs et les bords de routes de leurs fleurs dorées, ils foisonnent de pollinisateurs. D’accord. Ça ne les rend pas pour autant responsables de vos malheurs. Eh non, car leur pollen est trop lourd pour être en suspension dans l’air. Vos coupables, cherchez-les ailleurs! (Voici un indice: l’herbe à poux. Quand on la coupe au lieu de l’arracher, elle repousse avec vengence en port plus trapu, avec plus de semences. Or elle pousse partout le long des routes, et que fait le ministère des Transport? Il envoie des employés temporaires avec des engins à moteurs à deux temps hyper polluants, qui fauchent l’herbe à poux, qui repousse… avec vengence. Bravo.)
Les solidages sont fantastiques. Tisane, sirop, on peut en faire plein de belles et bonnes choses bonnes pour la santé… sans effet indésirable ni interaction connue.
Le problème que j’ai avec la récolte (non, mais ça fait plusieurs années que j’essaie!), c’est que les solidages attirent plus de pollinisateurs que tout le reste sur mon terrain à la fin de l’été. Non seulement je ne veux pas les priver, mais je ne tiens pas non plus à être piquée.
J’ai trouvé la solution en cueillant du millepertuis, et la voici: vaut mieux récolter en pleine pluie! (On appelle ça un lavage naturel, et le tour est joué!)
Et sinon c’est pas plus grave: sur un terrain les solidages sont magnifiques, et pour les photos de bourdons, y a que les monardes pour les battre!
Je vous ai dit que je vous montrais deux variétés. Eh bien elles sont bonnes copines: regardez-les pousser carrément côte à côte!