Je n’avais vu des colibris qu’une seule fois, dans le nord de la Saskatchewan (faut le faire!). La dame de qui nous avons acheté la maison nous a dit qu’elle leur offrait des abreuvoirs où plusieurs venaient. Allons donc! Essayons… Deux abreuvoirs et à peine quelques heures plus tard, un vrombissement se fait entendre, et les petites fées faites oiseaux apparaissent! Il s’agit de colibris à gorge rubis (Archilochus colubris, ruby-throated hummingbird), qui reviennent au Québec dès la fin avril et forment la seule espèce d’oiseau-mouche à séjourner ici. La femelle est moins spectaculaire que le mâle, et nous avons le bonheur de pouvoir observer plusieurs invidividus des deux sexes, qui se chamaillent pour l’accès aux abreuvoirs.
Au départ, n’y connaissant rien, j’ai acheté des nectars concentrés pour les en nourrir (j’ai d’ailleurs dû remplir un des abreuvoirs ce matin, et mon conseil est d’attendre que l’abreuvoir soit vraiment vide avant de le remplir, à défaut de quoi vous vous retrouverez comme moi l’autre jour, collante et gommée, attirant les fourmis dans ma plate-bande! Il semblait vide, mais ses réservoirs étaient encore bien pleins!). La prochaine fois, j’utiliserai cette recette toute simple, trouvée sur Projet colibris: une partie de sucre blanc pour quatre parties d’eau pure (sans chlore, fluor ou autres additifs (ça tombe bien, notre eau est pure et provient de notre puits!)). Il suffit de faire bouillir l’eau, d’y dissoudre le sucre et de garder le tout au frigo. Adieu colorants et autre trucs inutiles!
Ma petite recherche m’a menée à apprendre cette légende incroyable:
Autrefois, les gens ne pouvaient pas croire que cet oiseau, si petit et si fragile, pouvait parcourir des milliers de kilomètres à partir de son aire de reproduction dans le Nord pour se rendre à son aire d’hivernage en Amérique centrale. De là la légende selon laquelle ces oiseaux minuscules voyageaient agrippés à de gros oiseaux comme les bernaches du Canada.
Non mais vous imaginez? À chaque bernache son colibri! Ça ferait une jolie image dans un film pour enfants (et des enfants plutôt mêlés!).
Chez nous, j’ai remarqué que les colibris préfèrent se percher (quand ils ne sont pas près des abreuvoirs) sur les mélèzes et le pin, mais on les voit aussi sur les fils électriques, et sur la corde à linge (ils restent assez près des abreuvoirs pour les surveiller). Un voisin (enfin, quelqu’un qui habite pas trop loin!) m’a dit qu’il y a au moins quinze colibris autour de chez lui! Outre les abreuvoirs, je vais songer à planter des fleurs pour ces magnifiques petits volatiles. Ne le dites à personne, mais avoir su, j’aurais offert davantage pour la maison! Les colibris égaient nos vies à ce point, et quel plaisir de voir nos amis assis au salon s’interrompre, leur bouche béant, leurs yeux arrondissant au passage de nos amis colibris!
Premier couple arrivé en 2010: madame et monsieur… et encore monsieur. L’ensemble des photos de colibris par ici.
J’ai vu des colibris å Ottawa il-y-a quelques semaines et étais vraiment surpris. Le premier fois j’ai les vu étais en Californie, et puis je pensait que sont des oiseaux tropicales.
Félicitations avec le nouveau blogue!
Ils font toute une migration (même si ce n’est pas sur le dos des bernaches!), semble-t-il.
Merci!
Super billet « colibresque ». Tiens, justement, j’ai observé ce matin un colibri pendant au moins 5 minutes mais il était si petit que je n’ai pas réussi à en voir la gorge. C’est vrai qu’ils sont souvent sur les fils electriques à coté de ma maison…
Colibresquons ensemble! Bienvenue chez nous!
Pas de ces magnifiques oiseaux dans ma campagne (En France).
Tes abreuvoirs sont très jolis.
En milieu d’été, les colibris ont presque disparu. On en voit parfois, mais ce n’est rien comme en mai (bouhouhou…). Les abreuvoirs… sont les moins chers et les plus répandus. Je suis bien déçue de ne pas avoir pu utiliser celui en verre bleu et vert, qui ne faisait que couler et couler (et du nectar… ça colle!). Comme quoi parfois, beau bon et pas cher… c’est possible, et c’est le mieux qu’on peut faire!
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