Dans mon nouveau quartier, on trouve un long sentier urbain aménagé, qui longe un ruisseau plein de quenouilles et d’oiseaux. Si on oublie de regarder le sol pavé et les rives très aménagées du ruisseau, en pierres fermement retenues par du grillage, on pourrait se croire en pleine campagne, déambulant parmi les plantes fleuries. C’est fichtrement joli. Et c’est aussi… une fantastique collection de très nombreuses plantes… que l’Alberta souhaite éradiquer! Envahissante ou pas, la tanaisie vulgaire (common tansy, tanacetum vulgare, chrysanthemum vulgare) crée de joyeuses taches de bonheur dans un paysage. On dirait des marguerites sans pétales, vous ne trouvez pas?
Si elle est considérée envahissante, c’est qu’elle peut étouffer les plantes indigènes (elle-même a été importée d’Europe dans les années 1600) et bloquer les fossés de drainage. Ah, et elle est toxique pour les humains et le bétail lorsque consommée en grande quantité (mais selon ce que je comprends, elle n’a pas bon goût, donc ce n’est pas un danger).
En Amérique du Nord, on recommande de l’arracher en creusant bien pour ne laisser aucune racine… et en portant des gants. Personnellement… je vais continuer de me réjouir de voir ses boutons, tant que la Ville ne se donne pas comme mission de l’éradiquer ou de la remplacer (tout un combat…). Pour une fois, je vais laisser aller, car ce combat-là ne m’appartient pas! (Tout un changement de mon [trop] grand terrain, où tout reposait sur mes épaules!)