Paner de la viande, y a rien là, n’est-ce pas? Effectivement. Mais sans ma maman, je ne saurais pas y faire. Aussi je partage, car on ne sait jamais: c’est un autre de mes trucs venus de ma maman pour des repas pas cher qui ont l’air de plus que ce qu’ils sont! Ma mère utilise cette technique pour les côtelettes de porc désossées (et donc moi aussi), mais ce soir-là, ce sont les poitrines de poulet qui étaient à l’honneur.
Pour paner, donc, trois étapes, donc trois bols ou assiettes. L’une avec de la farine bien poivrée, la deuxième avec un oeuf bien battu et la troisième avec de la chapelure. La tradition chez moi voulait qu’on fasse notre chapelure avec des biscuits soda, mais depuis peu je suis partie en guerre contre le gaspillage des bouts de pain (on voit que j’obsède: les composter ne me suffit plus!). J’ai pris la chose en main: les bout de pain vont passer une petite heure au déshydrateur et quelques secondes au robot avant d’attendre de devenir panure. Oui bon, la panure du commerce ne coûte que quelques sous, mais la mienne ne contient rien d’étrange ou de chimique, et pas plus de sel ou de sucre que le pain que je fais.
Alors donc pour paner, on passe chaque morceau de viande dans chaque bol tour à tour pour bien l’enrober, et ensuite on enfourne (le classique: à 350 le temps que ça prend!). L’Homme a aimé cette version au poulet, mais moi j’ai trouvé la chose fade. Pour le porc j’aurais servi des quartiers de citron, et je trouvais que quelque chose ici manquait. La prochaine fois, je ferai mariner le poulet ou j’assaisonnerai ma panure. Par contre, je note au passage que cette version un peu fade aurait sans aucun doute ravi un enfant, même difficile (enfin, à moins que votre enfant à vous ne réclame à grand cris plus de saveur, ce qui n’était pas le cas ici!).
« Oui bon, la panure du commerce ne coûte que quelques sous, mais la mienne ne contient rien d’étrange ou de chimique, et pas plus de sel ou de sucre que le pain que je fais. »
et c’est une des bases de l’économie familliale qui s’est un peu perdu avec le temps et l’industrialisation…
Moi, dans la panure, j’aurais ajouté de facto du paprika, et du persil et peut-être de la poidre d’ail ou d’oignon… et selon le jour ou les accompagnements, un peu de cumin ou de curcuma… Mais ça c’est moi hein 😉
Mioum mioum mioum! (Tu sais les épices du Maroc? Chaque fois que j’ouvre mon tiroir, je m’arrête et je respire à fond: plaisir mille fois renouvelé!)
On a cru qu’on entrait dans l’ère de l’abondance, on a adopté tous les trucs plus faciles, plus rapides, plus… chimiques et commerciaux, aussi… et ensuite on se demande pourquoi on est (collectivement) endettés et obèses. M’enfin, hein, j’ai pas besoin de te convaincre: plutôt de t’écouter et de te faire parler, car tu as plusieurs longueurs d’avance! 🙂
collectivement endetté c’est le cas de la dire!!!
Maintenant je crois que ça ne prend pas plus de temps de faire certain trucs soi-même que d’aller à l’épicerie tout les jours, revenir à la maison et faire réchauffer le tout prêt.
Quand on prépare un souper dans le bon ordre, ça ne prend pas plus de temps!!!
Des fois je me laisse tenter, juste pour voir si je ne suis pas trompée par hasard… Je suis presque toujours déçue dans ce temps-là et je trouve que ça m’a couté cher pour quelque chose de ben moyen, voir médiocre…
C’est certain que tout ce qu’on fait à la maison n’est pas toujours Wow. On expérimente de nouveaux trucs et on corrige le tire pour la fois suivante, mais au moins on sait ce qu’on a, ce que ça donne et si on aime. Parfois ça donne lieu à des découvertes merveilleuses.
Pour nous, épicerie veut dire 40-45 minutes en voiture avec l’aller et le retour. Alors oui, au fil de la dernière année, on a appris à penser à notre affaire. Oh, il reste place à l’amélioration (entre autres du côté « ne jamais laisser partir l’Homme sur un estomac vide »!), mais au moins on voit le progrès!
Tu as bien raison, c’est pas toujours Wow. Pas d’abord! Mais HEILLE! J’ai passé presque un an sans vraie baguette avant de faire mon pain, et cette année-là m’a servi de leçon! Ça sert à rien d’attendre en disant « je ne sais pas, je devrais apprendre »: faut plonger et oser! (Et trouver le temps de!) Si je n’avais pas appris, on serait quand même le 9 juin 2010, hein… alors pourquoi pas? 🙂
Quand tu regardes la dernière année, trouves-tu que tu en fais plus qu’avant par toi-même?
et la satisfaction de le faire? Et le plaisir de le faire?
Moi ça m’a permis de comprendre pourquoi on avait certain mets traditionnels ou certaines façons de faire traditionnelles… Tout prenait un sens tout d’un coup!!!
Certain disent que « le temps c’est de l’argent », moi je dis également que l’argent c’est du temps… souvent perdu!
Prends ta confiture de fraises des bois que tu as faite l’an dernier… Elle t’a couté un peu de sucre et beaucoup de temps (pour cueillir les fraises et faire la confiture), mais as-tu regretté ce temps-là? Ton temps a de la valeur, mais aurais-tu payé fort prix (J’ai vu ça un moment donné sur les banlieusardises je crois, ou un commentaire a Martine à propos du prix d’une telle confiture) pour obtenir quelque chose que tu pouvais faire et la satisfaction de le faire? Pour moi faire mes conserves c’est comme un hobby, c’est un plaisir alors je suis doublement gagnante en bout de ligne. Même chose pour la bouffe en générale 😉
C’est certain, on ne peut pas tout faire d’un coup… Non on commence par une chose et de fil en aiguille on ajoute d’autre chose… Après un certain temps, on a fait un bon bout de chemin!
Oui, j’en fais plus. Même si j’en faisais déjà pas mal (avec un gros relâchement les mois avant le déménagement!). J’ai enfin une cuisine digne de ce nom, et ça, ça contribue au plaisir!
Pour le moment, je suis justement dans un dilemme temps/argent. Ça va se régler d’ici quelques années, je crois (enfin, je fais ce qu’il faut pour!).
C’est pas compliqué: de la confiture de fraises des champs, je n’en ai jamais vu dans le commerce! Et si on en vendait, il faudrait que ce soit 10$ pour 100g, minimum, pour que ce soit rentable! Hors de prix, surtout pour quelque chose qui est, en soi… gratuit! C’est l’effort… ou rien!
C’est comme les tomates séchées, mon péché. Oui c’est du boulot, mais ensuite la JOIE, l’EXTASE! Quand j’ai fait mon pain aux tomates séchées, je te dis, c’est un pain à 10-12$, mais j’ai juste pensé à ça pour m’amuser. Ce pain, comme la confiture, c’est un bijou! C’est pas pour tous les jours, c’est pas pour nourrir un groupe: c’est pour nous l’offrir en cadeau, pour le simple plaisir de la chose, pour profiter des fruits de nos efforts, tout doucement. Satisfaisant? Mets en! 🙂
C’est ça, faut pas essayer de tout faire à la fois. Je fais mon pain. Hop, quelques minutes ici et là. Je m’y habitue, j’adopte l’habitude, je ne m’en rends plus compte… LÀ on ajoute autre chose! 😉
Et quand on ajoute un enfant (ou quatre, au choix!) dans le portrait, oh lalalalala! Tout est grossi à la loupe. Offrir à un enfant un aliment qu’on a cultivé, un mets qu’on a fait à partir d’ingrédients frais, choisis, c’est bien plus que nourrir son bedon! C’est lui donner mille leçons douces, lui offrir une source de réconfort à laquelle il pourra revenir toute sa vie, lui apprendre que lui aussi pourra se débrouiller dans la vie, lui démontrer que la vie est vivante au lieu d’être passive et électronique, etc.!
ah je l’ai retrouvé!!!
par ici avec le prix… une autre par-là mais sans prix!!!
et la discussion de Martine
Mais… elles n’ont vraiment pas l’air aussi bonnes que les miennes!?! Ah mais faut dire que moi je fais des fraises dans le sirop, pas techniquement de la confiture.
Pour ces prix-là, faudrait que le pot soit bien plus joli, l’étiquette originale et « design », etc., et encore là, ça resterait un cadeau rare. Tu vois: même moi qui en connais la valeur, je ne paierais pas… ce que ça vaut vraiment! (C’est-à-dire, selon moi, encore plus que 15$ pour un petit pot! Que ceux qui ne me croient pas viennent faire la récolte.)
hihi! ces fraises-là c’est aussi quelques piqure de maringouins!!! et c’est petit et mou, pas si évident à cueillir!!!
Ici on a 250g pour la saison 2010 à date 🙂
Mouches noires surtout ici. Sûrement pas autant récolté! Mais bon hein… j’ai pas le temps! Je travaille de 8h30 à 17h passés ces temps-ci, sans arrêt. Pfffffffff. Je récolte en revenant de la promenade le matin, à coups de 10-15 minutes.
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