Il était une fois une femme qui s’apprêtait à écrire un billet de blogue sur le maringouin mâle qu’elle avait photographié sur sa porte de devant (ou enfin, hum, celle de sa maison). M’as quand même tchéquer mon affaire, se dit-elle, totalement, mais alors là totalement sûre d’elle (non mais, son Homme avait dit que c’était un ringouin mâle, et elle avait opiné!). Ah ben boyenne, ajouta-t-elle en s’éduquant quelque peu devant d’autres images de tipule fourchue (Tipula furca, Crane fly).
La bonne nouvelle (à part l’ignorance un peu mieux rognée de ladite bonnefemme), c’est que la tipule (ni mâle ni femelle) ne pique ni ne mord. Elle ne mange même pas! Ou si peu: Yves Dubuc, dans Les insectes du Québec (pas la nouvelle édition, bouhouhou!), dit que certaines tipules boivent le nectar des fleurs. Rangez donc vos idées maringouinées avec les miennes: la tipule est aussi délicate qu’elle en a l’air!
Les tipules servent de… nourriture. Oiseaux, poissons, lézards, araignées, autres insectes: on dirait que tout le monde en mange sauf moi, finalement. Leurs larves mangent des débris, ce qui contribue à décomposer la matière organique et donc à améliorer le micro-habitat de différentes espèces d’invertébrés (et voici la source pour ces renseignements).
Je zoome un peu sur l’aile: le détail en est magnifique.
Eh ben! J’avais expliqué à Émile que ça ne piquait pas parce que c’était un maringouin mâle. Erreur rectifiée!
Bon, on essaiera d’avoir un deux-pour-un chez le psy le moment venu, parce qu’on a fait la même chose à nos enfants!