Même petite, je ne voulais pas déjeuner. Ça embêtait mes parents, qui m’achetaient des sachets de poudre à mélanger à du lait, pour que j’aie au moins quelques calories dans le corps avant d’aller à l’école. Je repense à ces sachets et ça me donne une nausée qui sent les années ’80 [Lisa Leblanc], mais ces produits existent encore (!). Évidemment que le déjeuner n’est le repas le plus important de la journée que si on en croit les slogans de marketing de ce bon Dr Kellogg. Bon, certaines années j’ai déjeuné plus que d’autres, mais généralement juste… pas.
L’appétit, pour moi, est une chose étrange. C’est-à-dire que je ressens rarement la faim. Vraiment rarement. (Si vous savez comment faire une recherche sur ça, vous me le direz, parce que je ne trouve que des résultats sur l’anorexie et la boulimie, et ce n’est pas ça.) Et depuis quelques années, j’ai décidé d’écouter un peu plus ce que mon corps me dit (à la fois pour le percevoir et pour agir selon ce que je perçois) au lieu de manger parce que c’est l’heure prescrite, au lieu de me forcer parce qu’il «faut manger» ou parce que le consensus veut que j’aie besoin d’énergie à tel moment de la journée (premier constat: de l’énergie, c’est rare que j’en manque).
Le résultat… c’est que je mange très rarement avant 15h. En général, pas avant le souper (ça a un gros avantage pour les enfants: je sers le souper peu après 17h, alors que quand je me forçais pour que ce soit mon troisième, ou au moins mon deuxième repas, je n’avais pas faim avant 19h ou 20h… comme [et je n’aime ni le dire ni y penser] mon père quand j’étais petite). Si je grignote en soirée? Ça varie. Mais pas assez pour faire un second repas. (Z’inquiétez pas pour mes enfants: ils mangent de 3 à… 45 repas par jour — du moins c’est l’impression que j’ai, de la cuisine!)
Ça pourrait compliquer ma vie, mais bon, je suis une adulte seule qui ne va au restaurant ni ne mange avec aucun autre adulte, pandémie ou pas, alors ce n’est pas vraiment un problème. Juste une… particularité. J’en parle parce que la structure trois-repas-par-jour-et-x-collations est (pour moi) un carcan, quelque chose d’imposé de l’extérieur, qui ne me convenait pas… mais j’ai mis beaucoup de temps à voir que le problème, ce n’est pas moi, c’est l’inadéquation entre mes besoins et ce qu’on tente systémiquement d’imposer comme «normalité». (Historiquement, pour les humains, l’idée des trois repas est assez récente, de toute manière; l’ériger en besoin cache sans doute bien des besoins industriels et commerciaux… on jase, là…)
Ben si tu venais me visiter ,tu me regarderais manger au déjeuner! J’ai tellement faim en me levant que,quand mes enfants étaient bébés je faisais un gros gros bol de crème de blé-bananes et hop! Une cuillère pour Philippe ou François et une pour maman! J’ai beau cuisiner en masse et plutôt bien,le déjeuner demeure mon repas préféré! Et,comme je suis diabétique,je dois manger régulièrement pour avoir des glycémies correctes. Y a qu’au souper que l’horaire varie entre 6 et 7:30 mais là c’est pas une question d’appétit mais plutôt une question d’à qu’elle heure on termine notre partie de Skip-Bo!?
Pas de trouble, tant que j’ai un café à la main! 🙂
Ça m’a toujours pris au moins deux heures avant d’avoir faim en me levant, quand ça arrive/arrivait. Mais tu sais, si je veux des œufs bénédictine, j’ai aucun problème à en faire mon souper! (J’ai jamais aimé les céréales, pas ben ben le gruau, etc. J’ai réalisé un jour que je n’aime pas le jus d’orange non plus!)
La glycémie, ça, super important! Eeeeeeh que je serais pas contente d’être forcée de manger, par contre! On va croiser les doigts que je puisse continuer de faire à ma tête et selon ce qui me tient lieu d’appétit!
Ici on mange souvent un déjeuner du travailleur au souper quand je manque d’inspiration: oeufs brouillés au fromage à la crème ail et fines herbes, dés de tomates,patates rôties épicées,toasts et café. Moi aussi je n’aime pas les céréales au déjeuner mais je peux en prendre un bol avec des bananes quand je n’ai vraiment pas envie de cuisiner.
Le déjeuner pour souper, toujours un grand succès avec mes enfants! Moi aussi j’appelle ça manquer d’inspiration, mais pour eux, c’est fête, alors tout le monde gagne! Et pis je leur fais des crêpes et des pancakes, mais bien plus souvent pour diner.
En passant, la photo, c’est un brie au four; j’ai dû manquer une décennie de recettes quelque part, parce que c’est récent que ce soit entré chez nous, et je me fais ça parfois… quand je suis toute seule! 🙂