Un pied pour marcher

Je voulais un bâton de marche, et j’ai confié le choix à l’Homme, qui travaillait alors pour un magasin de trucs de plein air. Il a opté pour un modèle polyvalent et surprenant: mon bâton de marche Leki se transforme en… pied. Dekocé? Eh bien voyez-vous, si l’anglais monopod est très explicite, en français, un trépied à une seule branche n’est pas un monopied, mais un simple pied (télecopique, dans mon cas!).

Je l’avoue tout de suite, je n’ai pas utilisé le bâton de l’été. J’ai essayé une fois, parce que Cesar dit que ça peut être utile, mais entre m’habituer au bâton, m’habituer à promener un chien et habituer Tango à marcher comme du monde, je n’y arrivais pas. Cet hiver, par contre, je ne pars pas sans lui. Nos routes sont couvertes d’une belle couche de neige parfois glacée et parfois assez épaisse pour rendre la marche plus difficile, aussi le bâton m’est utile. Il m’aide aussi à poursuivre quand il fait moins quinze et que mon système cardiovasculaire rechigne. Et comme je promène maintenant généralement Tango sans laisse, le bâton me sert à le corriger à distance. Non pas en le frappant, vous n’y pensez pas, mais en l’appuyant sur lui un peu pour le distraire, lui signifier que ça va faire, ou pour le bloquer quand il tente de me dépasser. Et le bâton aide aussi à prendre une posture plus imposante, ce qui, psychologiquement pour le chien ou l’humain, je ne sais, contribue à créer une zone de calme pour les chiens qui ne sont pas les miens.

J’avoue derechef (quel drôle de mot!) que je n’utilise presque pas le pied pour mon appareil photo. Du moins… pas encore! Je crois que ça viendra avec le printemps, question de conjuguer photographie et… absence de mitaines!