Depuis quelques années, je prends congé durant les fêtes. Ça tombe bien, parce que mes clients sont très tranquilles eux aussi pendant ce temps. J’en profite pour recharger mes batteries, boire du scotch à n’importe quelle heure et lire, lire, lire (en grande partie des graphic novels, que je ne saurais rendre en français…). Ça fait du bien, et j’arrive souvent à ce congé la langue à terrre, aussi j’en profite grandement et je m’en délecte. Cette année? J’ai pris congé, oui. J’ai lu. Mais j’ai aussi angoissé. Voyez-vous, j’ai des chats depuis plus de quinze ans, et je sais généralement que quelque chose ne va pas avant le moindre symptôme apparent (pour les autres du moins). Mes chats, je les connais. Les chats, j’y suis habituée. Mais le chien, lui… moins. Aussi quand Tango s’est mis à vomir ses repas et sa pomme, je ne me suis pas trop inquiétée (après tout, un chat qui vomit, y a rien là, hein…). Pas tout de suite. Mais la diarrhée s’est mise de la partie (ce qui est moin inquiétant, ai-je appris depuis). Et finalement, Tango n’a gardé/digéré aucun repas entre celui du matin le lundi et celui du matin le jeudi. Les congés des vétérinaires arrivaient, moi je commençais à paniquer. D’abord il avait l’air bien, très loin de ce qu’on caractérise d’amorphe. Puis il avait moins d’énergie (vous battez fort de la queue, vous, avec une gastro?). Sa bouffe est-elle avariée? Les pommes sont-elles pourries? Qu’a-t-il pu avaler sous la neige ou dans la maison? Mystère et inquiétude… Il faut dire aussi que le jour de Noël, nous avons fait une excursion en raquette, à bonne vitesse, pendant une heure dans la neige folle… et que Tango nous devançait, suivant sa jolie copine canine comme un lièvre dans un désert blanc. Épuisement, vous dites? Eh oui. Suivi de ce qui avait toutes les apparences d’une gastro-entérite (commune chez le chien, ai-je encore appris, car un rien déséquilibre son estomac). Hmm.
Le 31, n’y tenant plus, j’ai pris rendez-vous (encore heureuse qu’il en ait resté!). J’étais dans un état atroce, l’intestin noué de peur. Ce chien, je l’aime. J’en ai besoin. Et j’ai aussi découvert, en le mettant au repos, que j’ai vraiment besoin de ses promenades aussi! Oh que l’humeur change quand on n’a pas l’exercice devenu habituel! J’avais peine à me calmer, j’imaginais le pire. Je sais pourquoi d’ailleurs: après un décès (celui de ma Milady au printemps, à quatorze ans et demi), j’ai besoin de plusieurs petits pépins de routine pour retrouver mon calme et ne pas tout de suite penser que je vais perdre mon ami, mon amour. Pour me rappeler que la plupart du temps, un pépin vétérinaire se soigne et se règle.
Tango a retrouvé toute son énergie en voyant la vétérinaire (il adore les vétérinaires, et a tenté par tous les moyens de convaincre celle-ci de lui donner un biscuit). En quelques minutes, on avait des ordonnances pour calmer ses problèmes gastriques. Depuis? Tout va très bien! Il se remet avec joie, et les vraies promenades ont recommencé hier matin (après quelques demi-promenades), comme le contact avec les autres chiens des environs. Et moi? J’ai appris que donner des pilules à un chien est aussi facile qu’à un chat (parce que j’ai vraiment, mais alors vraiment l’habitude avec les chats!), mais… beaucoup plus gluant! Au lieu d’insérer un doigt, c’est toute la main qui y passe! Et je note au passage (pas que je risque de l’oublier…) que je dois absolument en apprendre davantage sur la santé canine, question de moins paniquer. Et le retour à la réalité du boulot? Y a rien là! Il y a quelques jours à peine, j’aurais volontiers troqué mes vacances entières pour un Tango en santé!
Ce que je retire de ces vacances, chien malade mis à part? Une grande joie: celle de partager la trilogie du Godfather avec le Coco pour la première fois! Il a adoré!
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