L’automne, c’est le retour du pain maison cuit presque chaque matin ici. Vous savez, le pain que je fais, en cinq minutes chaque fois, pas plus, sans aucun pétrissage? Mais oui, je vous en ai parlé et reparlé! Et bien on peut utiliser exactement la même pâte et obtenir un pain très très moelleux (le genre qui plaira aux enfants (et adultes!) habitués au pain-éponge, même s’il est plus croûté que le pain commercial). Ça demande un peu plus de temps… mais aucun travail additionnel (ah si: nettoyer un moule après). Comment ça?
Alors voilà: on prend une grosse boule de pâte (voir le billet d’origine sur le pain), un peu plus grosse que pour la couronne, je dirais (mais c’est aussi une question de goût), on lui fait le coup des quatre quarts de tour, et on la dépose dans un moule à pain antiadhésif vaporisé/huilé/beurré, au choix, mais en tout cas y paraît qu’un moule standard ou non graissé va faire coller la croûte (je n’ai pas eu de problème en suivant les directives que je vous transmets!). Et là, au lieu de laisser lever 20 minutes, on laisse lever 1h20, donc plutôt 80 minutes, puis on allume le four (à 450 F) pour y déposer le pain 20 minutes plus tard (donc temps d’attente total de 1h40). On fait comme pour le pain traditionnel: on y saupoudre de la farine avant d’y passer un couteau, puis on enfourne dans le moule, sur la pierre, avec de l’eau dans un récipient séparé.
Dans mon four, ce pain est prêt en 35 minutes, comme l’autre. Mon expérience, c’est que dans le doute il vaut mieux laisser le pain au four quelques minutes de plus. La croûte sera peut-être un peu plus dure, mais c’est mieux qu’une mie mal cuite!
Ici, on fait le fameux «No-Knead Bread» paru dans le New York Times il y a quelques années. Enfin, je dis «on», mais c’est mon chum qui le fait la plupart du temps. La recette est très bonne et nous convient à merveille (fiston mange la croûte sans problème), mais mon chum a manifesté l’intérêt de faire de la baguette. Je viens d’aller lire ton billet sur ton expérience de départ et, là, je sais ce que je vais lui offrir à Noël, à mon Blond! Merci, merci!
Si je me souviens bien, pour la baguette, pas de farine sur le dessus. Un jour j’aurai un four digne de ce nom et je pourrai faire plus que… des demi-baguettes!
Ici le pain est mien, mais le mélange de la pâte, c’est à l’Homme. Je prépare tout, mais c’est lui qui met ses mains dedans. Pour une raison que je n’ai pas encore expliquée, sa pâte est vraiment meilleure, plus aérée. Mieux mélanghée, sans doute!
Bon je l’ai relu aujourd’hui et on étire avec de la farine mais ensuite on « badigeonne » à l’eau avant de faire les entailles sur le dessus. Selon mon bouquin! (Mais ça doit être la même recette et le NYT devait parler du bouquin que j’ai!)
Je ne pense pas… La recette du No-Knead Bread est vraiment différente : faut mélanger 3 tasses de farine, 1/4 c. à thé de levure instantanée, 1 1/4 c. à thé de sel et assez d’eau pour faire une pâte qui se tient (à peu près 1 1/2 – 2 tasses). Une fois mélangée, on laisse la pâte reposer pendant 12 à 18 heures sur le comptoir (première levée). Sur une planche bien enfarinée (ou «ensemoulée»), on fait ensuite une boule en étirant les quatre côtés qu’on met sous la boule et on laisse reposer pour deux heures (deuxième levée). Pendant la dernière demi-heure de la dernière levée, on fait ensuite chauffer le four à 450 avec un plat (en fonte émaillée, en pyrex ou en terre cuite) muni d’un couvercle dedans. Quand le four et le plat sont prêts, hop on glisse la pâte dans le plat, couture sur le dessus, on enfarine et on cuit 30 minutes avec le couvercle et 10-15 minutes pas de couvercle. (Enfin, ça, c’est à peu près la recette originale. Mon chum l’a modifié depuis pour que la première levée soit plus courte [plus de levure] et que la deuxième ne prenne que le temps de faire chauffer le four, une dizaine de minutes. On voulait un pain un peu moins alvéolé pour les toasts.) Mais donc, pas besoin de pierre à pizza.
Ça doit être parce que je suis habituée à « ma » méthode, mais celle-là me semble compliquée et longue (12 heures sur le comptoir!)! Et tout ça pour obtenir UN SEUL pain? L’avantage extraordinaire de ma pâte c’est d’être faite une fois semaine (parce que je fournis du pain à une autre famille!) au pire.
Mais ça dépend évidemment des goûts et besoins. Mon beau-père fait son pain avec pétrissage et tout (il a eu le bouquin en cadeau mais pas encore mis la méthode à l’essai…) de temps à autre et c’est un truc spécial, c’est parfait. Ici j’ai besoin de plus ordinaire (littéralement) et de rapidité: j’ai déjà trop de choses à faire chaque jour, alors…
Ça a effectivement l’air compliqué quand on l’explique, mais, dans le fond, c’est trois étapes de cinq minutes, qu’il faut cependant prévoir d’avance, je l’avoue. Une fois la machine partie, par contre, ça rentre super bien dans une routine. Mon chum part une pâte avant d’aller travailler et, avec sa méthode accélérée, cuit le pain en rentrant. L’autre avantage, c’est qu’elle ne nécessite pas de matériel spécial.
« Ta » méthode a l’air géniale aussi. C’est pour ça que je vais tout acheter à mon Blond pour Noël! ;0)
Ah ben oui, quand tu le dis comme ça, c’est pas compliqué! Mais moi j’en veux le matin, alors faudrait y penser le soir. Ça serait joli avec les pattes de chats et de souris! hahahahaha!
Le plat est protégé par une pellicule plastique! ;0)
Au fait, avec « ta » méthode, combien de temps on peut garder la pâte au frigo?
Facilement 2 semaines. Et on ne nettoie pas le contenant! (À moins d’avoir dépassé de plusieurs semaines…)
Ici aussi, je prépare mon « pain quotidien ».
Il y a quelque chose de comblant dans cette activité, même si je ne pétris pas!
L’odeur du pain qui cuit y est pour quelque chose, non? 🙂
(Juste penser à pétrir, j’ai mal. Ah oui: c’est parce que ma douleur est chronique et suffit d’y penser pour la réveiller! Aussi, pétrir… j’aime VRAIMENT mieux pas y penser! Je laisse ça au robot boulanger quand ça me tente! 🙂