Alors donc! Le vin des pissenlits soigneusement récoltés a bien fermenté (j’espère que vous ne m’attendiez pas avec ce billet, car depuis mai je l’avais comme un peu oublié…), et les bulles ont fini leur travail? Il faut maintenant filtrer (que j’aime donc mes sacs à gelée géants!) pour retirer les agrumes (leur pulpe, surtout) et, le cas échéant, le gingembre et les fruits séchés. On rince le gros contenant et on remet le liquide dedans, encore une fois. Puis on laisse reposer pour que la lie se dépose au fond, deux ou trois jours.
Le grand Ricardo écrit ensuite Décanter doucement dans des bouteilles stérilisées et fermer. Avant de mettre le tout dans un endroit sombre et frais pour deux ou trois mois avant de déguster. M’ouais. Décanter. Un mot en forme de point d’interrogation pour la néophyte que voici. Finalement quand j’ai vu la lie au fond, j’ai décidé de transvider délicatement à la louche, lentement, en faisant attention de ne pas trop déranger les résidus au fond. Sans doute que j’aurais pu et dû utiliser un tube pour syphonner la chose, mais devant les liquides, seule dans ma cuisine, j’ai fait ce que j’ai pu! Ensuite? On laisse les bouteilles à l’obscurité pendant au moins deux mois.
Ah que c’est vite dit. Parce que moi… j’ai rempli une première bouteille… et c’est seulement à ce moment que j’ai compris mon oubli. Une bouteille c’est bien beau… mais il faut la refermer! Le truc? Gardez et accumulez les bouteilles de vin refermables, avec des bouchons vissés, pardi! C’est si facile quand on le sait! Mais il était trop tard pour moi! J’ai forcé et forcé et réussi à faire entrer un bouchon de liège pré-utilisé pour boucher ma première bouteille. J’ai ensuite appelé l’Homme à la rescousse. Qui a pu boucher les autres bouteilles en disant quand même quelques gros mots. Comme j’avais encore trois recettes complètes à embouteiller, l’Homme est allé acheter des bouchons neufs… et on lui a alors montré en magasin la bouchonneuse pour le vin. Le gentil marchand, devant ses histoires de vin de pissenlit, a même offert de lui en prêter une! Mais l’Homme, pas mal plus futé que moi parfois, s’est exclamé… qu’on en avais déjà une. Ce qui est… ahem… totalement vrai! Des amis ont laissé ici leur équipement pour faire de la bière maison et… ça comprenait une bouchonneuse pour le vin en plus de celle pour la bière, qui est plutôt une capsuleuse (une bouchonneuse, c’est tout simple: ça écrase les bouchons de liège pour les rendre plus étroits avant de les plonger dans le goulot: un levier et le mécanisme de diaphragme qui écrase, c’est tout, et ça n’exige qu’un petit effort)! Je n’ai pas hésité à débouchonner pour rembouchonner proprement, vous pensez! Une fois bouchonnées, LÀ c’est le temps de mettre à l’obscurité quelques mois. Ouf…
pratique des amis qui laissent leur stocke chez vous!
Oui. Si je pouvais trouver le temps de faire de la bière ça le serait encore plus. (Et… n’en apportez plus, la maison déborde!)