La viorne boule de neige (ou viorne obier, Viburnum opulus, Eastern snowball) est sur mon terrain depuis avant notre arrivée. Et elle va bien. Chaque année, sans savoir ce qu’elle est, nous l’admirons. Bon, en le disant comme ça on passe pour des imbéciles, mais quand un arbuste va bien, pousse et fleurit sans entretien, moi je lui fiche la paix. Et surtout, je suis bien assez occupée avec ce que je veux déplacer, ajouter, transplanter, acclimater, semer, désherber…! Mais là il y a quelques semaines, je me suis trouvée assez nounoune pour me poser enfin la question et y répondre: c’est une viorne boule de neige, pardi. Et je me le répète pour ne plus l’oublier. Car près du jardin d’eau, parmi les lupins multicolores et le rhododendron rose vif, elle a fière allure pendant quelques semaines, ma viorne!
Ses feuilles rappellent celles de l’érable et ses boules de fleurs, vous l’aurez deviné, j’espère, des boules de neige. Encore mieux: quand les fleurs tombent, le sol se couvre de pétales qui rappellent encore la neige! Ça fait très joli sur les nyphéas du jardin d’eau! À maturité l’arbuste peut atteindre de deux à quatre mètres de haut. Ici, depuis 2009, je dirais qu’il est passé d’à peine plus d’un mètre à plus du double. Et s’il était bien dressé, il s’est en partie un peu affalé quand nous avons eu, en pleine floraison, un orage vraiment violent.
Attention à ses jolies baies à l’automne, car elles sont toxiques. La viorne aime les sols frais et humides et souffre de trop de soleil direct, préférant la mi-ombre. Dommage que je lise ça: la mienne est au soleil. Et comme elle va bien, je n’ai aucune intention de la bouger. (J’ai comme autre chose à faire aussi que de bouger des trucs aux fruits toxiques, hé oh!)
Les fleurs, déjà fanées et tombées au moment où vous lisez ces lignes, sont magnifiques. Et douces!
Z’avez remarqué le feuillage, plus haut? C’est pire…
Et c’est probablement quoi? Pas les pucerons noirs qui l’attaquent souvent, non. Voici (avec sa source):
La chrysomèle de la viorne, un coléoptère, est un prédateur dont larves comme adultes dévorent les feuilles en juin, ne laissant que les nervures.
Dès l’apparition de ces larves, en supprimer à la main autant que vous pouvez. Ce travail fastidieux peut éviter l’invasion. En effet, une fois adulte, les femelles pondent énormément d’œufs qui résistent au froid de l’hiver. Tailler si nécessaire les branches qui recensent ces œufs à l’envers des feuilles. Détruire ces branches.
Pas évident que je vais faire quoi que ce soit. On verra. Peut-être tailler (je lis ailleurs que ça lui est bénéfique…) et aller porter ça aux poules, voir si elles aiment ça! (Devinez ce qu’on fait avec nos limaces, vers blancs et autres trucs pas trop désirables? Ha!)