Je sais coudre, minimalement, depuis… plus de quarante ans. J’ai une machine portative depuis, oh, presque trente ans (ma mère revoulait la sienne…). Mais il m’a fallu jusqu’à il y a quelques mois pour comprendre que je ne cousais pas non pas par manque de patience comme je le croyais (ou comme ça a déjà été vrai), mais simplement parce que j’avais besoin d’un espace où laisser ma machine. Un coin couture. Un pupitre et une table libérés au garage, une rallonge électrique, et le tour était joué.
Récemment, ma pratique de yoga me menant à la méditation, j’ai voulu un coussin (deux, en fait, mais je pense qu’un suffira peut-être finalement) pour m’assoir mieux à mon aise. Acheter un coussin… je trouvais ça un peu nono, vu les prix, le volume pour l’expédition et la facilité de coudre la chose moi-même. Google par ci, google par là… j’ai trouvé un PDF charmant, pas tellement un patron autant qu’une méthode, qui date de… mille neuf cent on se sait pas combien.
Un carré (36 pouces carrés) replié devient coussin carré plus petit, avec une housse à l’intérieur (en vieux drap pour moi, faute de mousseline en réserve). Ah, le coton pour zabuton, cette bourrure en couches, comment la trouver? J’ai bien cherché. Et puis j’ai réfléchi. Je ne voulais pas remplir mon zabuton de polyester, et je trouvais exorbitant le prix du coton à courtepointe que je trouvais. J’ai réglé ça gratuitement.
Deux couvertures en coton, de style fausse laine. Une coupée en croix, au centre de laquelle j’ai plié l’autre, avant de rabattre les bras de la croix pour obtenir un carré. La bourrure installée comme ça dans la housse, j’ai cousu plusieurs points au fil à broderie pour que la bourre de puisse pas se déplacer dans le coussin, puis j’ai glissé tout ça dans la housse externe pour la fermer. C’est tout!